JOURNÉES SCIENTIFIQUES DE L’AGROÉCOLOGIE
Université de Lausanne, Suisse
3, 4 octobre 2024
“Journée de l'Agroécologie pour tous"
5 octobre 2024
Colloque scientifique organisé par l’Institut de Géographie et Durabilité de l’UNIL, le centre « Enterprise for Society », le Forum Origine, Diversité et Territoires et le réseau de l’agroécologie en Suisse romande.
Les Journées scientifiques de l’agroécologie s’attaquent aux défis urgents des systèmes alimentaires en promouvant des pratiques durables et l’équité sociale. L’événement réunira des experts qui étudieront comment l’agroécologie peut transformer les systèmes alimentaires, avec des ateliers sur les limites planétaires, la diversité agricole et les dimensions sociales.
Programme
Les systèmes alimentaires font face à des contraintes majeures, notamment le changement climatique et les attentes sociétales, qui se trouvent à un carrefour historique. Compte-tenu de l’accélération des conséquences du réchauffement sur les ressources telles que l’eau, mais aussi sur les événements climatiques extrêmes qui ravagent les cultures ou détruisent les habitations et infrastructures, ou encore l’épuisement des sols et la disparition d’espèces végétales et animales, l’humanité est à un tournant pour agir pour l’habitabilité la planète. Il devient crucial de trouver un chemin équitable, viable et pertinent pour réduire les atteintes aux ressources naturelles et gagner en résilience, tout en maîtrisant les facteurs qui contribuent au dépassement des limites de la planète. Cela doit se faire dans le respect des droits fondamentaux et des aspirations des communautés humaines. Au-delà des défis liés au climat, d’autres pressions sur les ressources planétaires telles que la démographie ou l’atteinte anthropique à la biodiversité remettent en question l’habitabilité même de la planète.
L’agriculture, en tant qu’acteur clé dans l’utilisation des sols, la sécurité alimentaire et la santé des écosystèmes cultivés, est au cœur des préoccupations. Cependant, l’ensemble des partenaires des systèmes alimentaires, au sens large, doivent également tenir compte des limites planétaires. L’agroécologie se positionne depuis longtemps comme une alternative crédible pour transformer les pratiques liées à l’agriculture et à l’alimentation, en mettant en lumière les facteurs sociaux cruciaux nécessaires pour accompagner ces changements.
Les acteurs impliqués dans la transformation des systèmes alimentaires explorent différentes solutions à l’échelle mondiale pour lutter contre la surexploitation des ressources naturelles en s’appuyant sur la diversité biologique et culturelle. Pour définir des feuilles de route communautaires, qu’elles soient urbaines ou rurales, la transition vers l’agroécologie et les décisions politiques qui la soutiennent sont influencées par des thèmes et des principes cruciaux. Ces derniers, pour avoir un impact, doivent être partagés, compris et catalyseurs au sein de la société civile, représentée par les consommateurs et les mouvements sociaux, ainsi que dans les instances scientifiques et de gouvernance politique.
Certains aspects de l’agroécologie, tels que la lutte biologique contre les prédateurs des cultures, l’utilisation d’alertes météorologiques pour déclencher des traitements biopesticides, et le recours au compost organique pour régénérer les sols, peuvent être appliqués de manière systématique dans des zones présentant des conditions environnementales variées. Cependant, en raison de l’influence de nombreux facteurs naturels sur la santé des plantes et des animaux, des ajustements à l’échelle locale, tels que des districts, des départements, des vallées ou des massifs montagneux, sont nécessaires pour garantir une production agroécologique en quantité et en qualité supérieures à l’agriculture conventionnelle. Les consommateurs eux-mêmes par leurs actes d’achat et leurs prises de décision jouent un rôle crucial, de même que les changements d’échelle dans les processus de transformation et de distribution des denrées alimentaires. Les enjeux de société qui se cachent derrière les choix de consommation, les droits fondamentaux et l’éthique citoyenne sont également en jeu dans la transition agroécologique des systèmes alimentaires.
Dans le cadre d’un processus de sélection rigoureux, nous proposons de réunir des chercheurs et des acteurs territoriaux de la Suisse et des pays voisins, mais aussi des pays du monde entier, ainsi que des porteurs d’innovations au sein des systèmes alimentaires. L’objectif est d’échanger sur le rôle et la portée des principes de l’agroécologie au cœur de leurs actions.
Le colloque offre une plateforme pour discuter et échanger autour d’exemples concrets de systèmes soutenus par les principes de l’agroécologie, tant à petite qu’à grande échelle. Il rassemble la communauté scientifique, les acteurs des territoires, les agriculteurs, les consommateurs, les agents de développement, ainsi que les décideurs au sein des instances de gouvernance et des experts internationaux.
Une session plénière introduira la thématique du forum, suivie de sept ateliers parallèles abordant les thèmes suivants :
Atelier 1 : Respect des limites planétaires et renforcement du socle social du système alimentaire
Atelier 2 : Comprendre la diversité des approches agricoles dans la transition des systèmes alimentaires
Atelier 3 : Contribution de la production animale et du pastoralisme dans une approche territoriale de l’agroécologie
Atelier 4 : Nourrir la transition agroécologique en explorant les dynamiques territoriales et les compétences non techniques
Atelier 5 : Droits fondamentaux pour une agroécologie citoyenne et inclusive – droit à l’alimentation, sécurité sociale de l’alimentation, accès à la terre.
Atelier 6 : Systèmes alimentaires équitables et justes : Transparence au sein du système alimentaire et Vrai Coût de l’Alimentation.
Atelier 7 : L’approvisionnement local pour une alimentation saine dans les systèmes alimentaire urbains et péri-urbains.
DEROULEMENT DES JOURNEES
Jeudi 3 Octobre 2024
François Pythoud, Président de l’Académie suisse du goût
Discours de bienvenue
Liliane Michalik, vice-rectrice Université de Lausanne
Christian Hofer, Directeur de l’Office fédéral de l’agriculture
Frédéric Brand, Directorate-General for Agriculture, Canton de Vaud
Jean-Pierre Danthine, Directeur honoraire E4S
Leïla Kébir, Directrice, Institut de géographie et de durabilité, UNIL
Exposé thématique
Le droit à l’alimentation – un droit humain fondamental pour une agroécologie inclusive
Christophe Golay, chercheur principal
Académie de droit international humanitaire et de droits humains de Genève
WS1 SALLE 3899– Appréhender la complexité, identifier les verrous systémiques à l’évolution des systèmes alimentaires |
WS2 SALLE 2129– Définitions |
WS 3 SALLE 3799 – Le rôle des spécificités des produits animaux liées à leur origine dans l’adaptation aux changements climatiques, sociaux et économiques |
WS4 SALLE 2121 – Facilitation territoriale et compétences non techniques |
WS5 SALLE 4623 – Le droit à l’alimentation – Définition et portée du droit à l’alimentation en tant que droit fondamental |
WS6 SALLE 2238 – Débattre d’une grille de compréhension sur les différents concepts et niveaux de désagrégation pour le calcul des coûts réels de l’alimentation |
WS 7 SALLE 2114 – Cadre et gouvernance/plateforme d’acteurs et approches participatives |
WS 1 SALLE 3899 – Explorer les liens entre transition des systèmes alimentaires et dimensions sociales de l’agriculture |
WS2 SALLE 2129 – Approches systémiques |
WS3 SALLE 3799 – Approches multicritères et méthodes d’évaluation holistiques pour la prise en compte des contextes particuliers |
WS4a SALLE 2121 et b SALLE 2207 Connaissances locales, culture et alimentation traditionnelle |
WS5 SALLE 2238 – Coûts sociétaux et usage des coûts cachés dans les politiques publiques (WS5 et WS6 ensemble) |
WS6 SALLE 2238 – Coûts sociétaux et usage des coûts cachés dans les politiques publiques |
WS7 SALLE 2114 – Principes et pratiques de la production et de l’approvisionnement agroécologiques dans le contexte urbain |
Rendu possible grace à l’Association suisse pour les AOP-IGP
Vendredi 4 Octobre 2024
WS1 SALLE 3899 – Verrous et levier à la transformation et distribution locale |
WS2 SALLE 2130 – Évaluation |
WS3 SALLE 3799 – Identifier les voies de la dépendance matérielle et institutionnelle dans l’évolution des systèmes d’élevage et pastoraux |
WS4-a SALLE 2122 et b. SALLE 4899 Leviers de transition au sein de la société locale |
WS5 SALLE 2224 – La sécurité sociale de l’alimentation |
WS6 SALLE 1612 – Le vrai coût à l’échelle des produits |
WS7 SALLE 2137 – Synergies entre l’agroécologie, les circuits alimentaires courts et les marchés locaux dans les villes |
WS1 SALLE 3899 – Habitudes alimentaires et coordination production-consommation |
WS2 SALLE 2130 – Valorisation |
WS3 SALLE 3799 – Action publique pour soutenir le changement, |
WS4 SALLE 2122 – Débloquer les verrouillages (obstacles systémique)s |
WS5 SALLE – Pas de session |
WS6 SALLE 1612 – Table ronde |
WS7 SALLE 2137 – Défis et opportunités pour une alimentation agroécologique et nutritive dans les villes |
Pablo Tittonell
L’agroécologie comme voie vers des systèmes alimentaires durables
Samedi 5 Octobre 2024
Un événement public pour tous au centre-ville de Lausanne
Description des ateliers et des sessions
ATELIER 1 : RESPECT DES LIMITES PLANETAIRES ET RENFORCEMENT DU SOCLE SOCIAL DU SYSTEME ALIMENTAIRE (EN FRANÇAIS SEULEMENT)
Catherine Lavallez et Anouchka Bagnoud (Centre de compétences en Durabilité de l’UNIL)
De nombreux travaux ont été initiés, notamment par le Centre de compétences en durabilité de l’Université de Lausanne, à partir du modèle du Donut élaboré par K. Raworth. La particularité de ce dernier est de permettre une mise en relation des enjeux environnementaux et sociaux dans une perspective de durabilité forte prenant en compte l’existence de limites absolues (maximum dans les ressources consommées, minimum dans les besoins sociaux à satisfaire). Déjà utilisé avec succès pour dresser un état des lieux d’un système alimentaire local (au niveau du Canton de Vaud), cet outil a montré qu’il permettait de comprendre l’état de la situation environnementale et sociale, mais aussi de prendre conscience de l’ampleur des changements à réaliser pour repositionner, à l’horizon 2050, nos sociétés dans l’espace sûr et juste correspondant à l’intérieur du donut (où les limites tant environnementales que sociales sont respectées). Par ailleurs, ce modèle apparaît également comme un outil favorable à la mise en dialogue d’une pluralité d’actrices et acteurs qui, tous, participent aux systèmes alimentaires mais ont rarement l’opportunité de mener une réflexion commune, par-delà des positions et intérêts souvent divergents.
Ainsi, la réflexion sur la transition des systèmes alimentaires conduit aujourd’hui de nombreuses actrices et de nombreux acteurs à un sentiment d’impasse. C’est précisément cette situation que nous souhaitons contribuer à dépasser, en visant, à travers cet atelier, à élaborer de manière collective une vision systémique des filières alimentaires qui permettent de poser un diagnostic et aller collectivement de l’avant. Il s’agira donc, en s’appuyant sur les verrous et nœuds systémiques mis en évidence par l’approche du Donut, d’initier un travail d’approfondissement sur ces derniers, mais également d’identifier de premiers leviers et solutions pour une transformation des systèmes alimentaires vers une durabilité forte. D’un point de vue méthodologique, cet atelier sera aussi l’opportunité de tester et approfondir les usages possibles du modèle du Donut, dans une approche misant sur la complémentarité entre connaissances académiques et savoirs de terrain.
Cette première session se situe au niveau du système alimentaire dans son ensemble et vise à traiter de grands enjeux et dynamiques qui influent sur la transition des territoires.
Les objectifs sont d’analyser et enrichir certains verrous systémiques identifiés à travers l’approche du donut, ainsi que les leviers et solutions qui permettraient de dépasser ces verrous, tout en se questionnant sur les manières d’appréhender la complexité des systèmes alimentaires.
- Camille Gilloots, Ingénieure spécialiste en durabilité, Centre de compétences en durabilité, UNIL. Problématiques identifiées par le donut, appliqué au système alimentaire vaudois. Enjeux sociaux, agricoles et systémiques.
- Jérémie Forney, Professeur ordinaire à l’institut d’Ethnologie UNINE et co-président du Centre d’excellence et de compétence pour le développement de systèmes agroécologiques durables dans l’Arc jurassien dans un contexte de changement climatique.
- Marie-Joëlle Kodjov, Enseignante, Directrice du groupe de recherche en économie et développement régional, HAFL.
Chaque agricultrice et chaque agriculteur est unique et doit donc faire face à des enjeux et verrous différents. A travers le donut, nous avons pu quantifier l’impact du système alimentaire vaudois sur les limites planétaires, et mettre en lumière différentes problématiques sociales. Cette session visera à approfondir celles relatives à la partie « production » des filières alimentaires. Elle conduira ainsi à examiner les difficultés liées aux conditions de travail et de vie du monde agricole, et sur les différentes perceptions qu’en ont les agricultrices et agriculteurs, mais aussi à mettre en perspective ces problématiques sociales avec les enjeux de transition des pratiques agricoles : dans quelle mesure la situation sociale peut-elle constituer un frein à la transition ? Du point de vue agricole, est-ce qu’il y a d’autres facteurs qui freinent la transition ?
- Anouchka Bagnoud, Durabiliste spécialisée en système alimentaire, Centre de compétences en durabilité, UNIL. Les problématiques identifiées par le donut appliqué au système alimentaire vaudois. Enjeux sociaux, agricoles et systémiques.
- David Bischel, Ingénieur agronome, maraîcher et co-fondateur de la formation en microferme. Les enjeux et obstacles rencontrées par les micro fermes, entre dimensions sociales et verrous systémiques.
- Anne Chenevard, Infirmière, agricultrice et présidente de la coopérative « lait équitable »: Les enjeux sociaux de la production et la vente de lait, et verrous à la transition.
Augmenter la proportion (de production et) de transformation et de distribution locale et durable pourrait être un grand pas, non seulement pour la transition écologique et sociale, mais également pour la résilience des territoires. La situation actuelle apparaît polarisée avec deux courants plutôt hermétiques : d’une part, un courant mainstream, puissant, guidé notamment par les grandes distributions et, d’autre part, des initiatives alternatives à ce courant majoritaire, plus petites, qui ne semblent pas en mesure de se généraliser. Cette session conduira donc à se questionner sur différents enjeux tels que la répartition des marges dans les filières, sur les verrous que rencontrent les artisan.es et les porteurs de projets, mais également sur la résilience des systèmes alimentaires et les enjeux environnementaux et sociaux d’une relocalisation de la transformation et la distribution.
- Anouchka Bagnoud, Durabiliste spécialisée en système alimentaire, Centre de compétences en durabilité, UNIL. Les enjeux d’une relocalisation de la transformation à travers les lentilles du donut.
- Armelle Rochat, UNIL, Cheffe de projet de recherche « Transparence des coûts et marges de Filières Agricoles romandes (FAV) ».
- Astrid Gertz, Star’terre (AGRIDEA) : Rétrospective des enjeux et obstacles des porteur.euses de projets dans les systèmes alimentaires.
La transition des systèmes alimentaires, de la production à la distribution nécessite, pour se constituer et être viable, un alignement des comportements de consommation. Or, malgré les nombreux bénéfices reconnus (environnementaux, de santé, de valorisation de l’agriculture locale, de résilience, etc.), non seulement d’un changement de régime alimentaire comprenant davantage de produit de saison, frais, locaux, biologique, moins carné, mais également d’un changement d’habitude d’achat notamment vers les structures valorisant les circuits courts, nos comportements ne semblent pas vouloir significativement changer. Pourquoi ? Quels sont les freins à ces changements ? Quelles pistes pour lever ces freins et aller notamment vers un système moins inégalitaire au niveau social, puisque les populations défavorisées sont aussi celles qui, souvent, souffrent d’une alimentation moins saine au niveau tant nutritif qu’environnemental ?
- Cecilia Matasci, Centre de compétence en durabilité UNIL, L’assiette des vaudoise.es, hypothèses de réductions d’impact avec un changement de régimes alimentaire et un approvisionnement local, et comparaison entre production et consommation.
- Oriane Sarasin, UNIL, Maîtresse d’enseignement et de recherche UNIL : Les obstacles et réticences aux comportements durables liés à l’alimentation.
- Alberto Silva, Uniterre – Organisation paysanne. – Les nœuds et réflexions à l’origine de l’émergence de l’Assurance sociale alimentaire.
- Hélène Bougouin, UNIL, Fondatrice de Permaculture Pro et doctorante à l’Institut de géographie et de durabilité.
ATELIER 2 : COMPRENDRE LA DIVERSITE DES APPROCHES AGRICOLES DANS LA TRANSITION DES SYSTEMES ALIMENTAIRES (EN ANGLAIS – SESSION 2 ET 3 : EN ANGLAIS ET FRANÇAIS)
Stéphane Bellon (INRAE), Rémi Cluset (FAO), Ivanoé Koog (Earthworm Foundation)
La dynamique des systèmes alimentaires connaît de profonds bouleversements, l’accent étant de plus en plus mis sur la durabilité, la résilience et les considérations éthiques. Dans ce paysage, diverses pratiques agricoles sont apparues comme des moteurs potentiels de changement positif. Cependant, les intersections et les synergies entre ces pratiques restent complexes et souvent mal comprises. Cet appel vise à explorer le rôle évolutif des pratiques agricoles dans la transformation des systèmes alimentaires, en se concentrant particulièrement sur l’interaction entre la permaculture, l’agriculture régénératrice, l’agriculture biologique, entre autres, et les principes agroécologiques.
L’objectif de l’atelier est de construire un savoir partagé entre les participants autour de la compréhension mutuelle des pratiques existantes, pour en fonder un socle commun de connaissances permettant une collaboration et des synergies qui puisse faire sens et améliorer la convergence vers la transition écologique des systèmes alimentaires.
Animation : Rémi Cluset (FAO)
Cette première session aura pour but de clarifier les définitions des différents modes de production, et de leur compatibilité avec une transition relevant de l’agroécologie. Cette session abordera la diversité et les controverses sur les pratiques agricoles qui proposent une alternative à l’agriculture dite « conventionnelle », c’est-à-dire qui exploite les ressources naturelles dans le respect des lois actuelles mais sans consentir d’efforts supplémentaires envers les ressources naturelles qui sont sous pression de l’exploitation anthropique, du changement climatique et de la globalisation des échanges commerciaux. Les contributions peuvent aborder sous l’angle de l’ontologie et l’épistémologie les fondements et les principes qui sous-tendent les pratiques, les mécanismes de gouvernance, et les approches par rapport à la transition écologique seront aussi abordés.
- Stéphane Bellon, Guillaume Ollivier, INRAE, France, Où en sont les agricultures écologisées ? Logiques de diversification et implications pour la transition.
- Georgina Catacora, Présidente de la Société latino-américaine d’agroécologie (SOCLA), Les bases et les enjeux de l’agroécologie en Amérique du Sud.
- Ivanoé Koog, Fondation Earthworm, Suisse, Agriculture régénératrice, une approche orientée sur le résultat.
Animation : Ivanoé Koog (Fondation Earthworm)
Dans cette session, le thème principal sera de passer d’une série de définitions et de considération pour des modes identifiés en session 1 à une vision holistique et systémique de la coexistence et des assemblages entre les modes de production. Les trajectoires, les changements d’échelle et les aspects temporels de la transition sont au cœur de cette session. Il s’agit de discuter sur la manière dont les modes de productions et les systèmes agricoles correspondants sont en progression dans certaines zones et parties du monde. Les contributions peuvent proposer des approches visant à identifier des critères de comparaison, mais aussi des expériences pratiques et vécues de coévolution, d’hybridation et d’assemblages vertueux entre les principes/éléments de l’agroécologie et plusieurs façons de nommer des pratiques ou des produits.
- Juan Pablo Sciurano, Université de Buenos Aires, Argentine, Réseau international des écorégions (INNER), Argentine – Italie), Les écorégions et le défi de l’intégration des approches biologiques et agroécologiques pour le développement agroalimentaire local. Perspectives à partir des cas argentins, serbes et italiens.
- Marie-Odile Nozières-Petit, François Casabianca, INRAE, France, Les Indications Géographiques sont-elles un laboratoire pour la transition agroécologique ? Le cas des produits issus des productions françaises de petits ruminants.
- Fabiana Thomé Da Cruz, Université fédérale de Goiás – UFG / Brasil, Du système alimentaire hégémonique aux systèmes alimentaires durables : La perspective de la relation nature-appartenance dans le système agricole d’une communauté traditionnelle de Goiás, Brésil.
- Kouakou Philipps Kouakou, Université Alassane Ouattara & Centre Suisse de Recherches Scientifiques, Côte d’Ivoire, État des lieux de l’agroécologie en Côte d’Ivoire.
Animation : Pablo Tittonell (Uni-Groningen)
Dans cette session, les principes qui sous-tendent les démarches actuelles en lien avec la transition agroécologique, seront confrontés à l’exploration ou l’analyse fondée sur des cadres conceptuels (frameworks) et des indicateurs d’évaluation (metrics) qui peuvent rendre compte de la profondeur de leur contribution à cette transition.
- Bruno Dorin, CIRAD, Agro-industrie versus agroécologie : deux scénarios macro-économiques pour 2050 dans l’Andhra Pradesh, Inde
- Mauricio Azero, Granja Modelo Pairumani – Fondation PATIÑO/Bolivie, Université catholique de Bolivie, agroécologie pour la restauration des sols agricoles dégradés : mise en œuvre de systèmes agroforestiers dynamiques, dans des systèmes productifs familiaux de la zone semi-aride des pentes Andines, à Cochabamba, Bolivie.
- Amritbir Riar, FiBL, Suisse, La pratique de l’agroécologie améliore la résilience perçue des agriculteurs face au changement climatique (Tchad, Niger et Tanzanie).
- Anthony Tchékémian, Université de la Polynésie française, L’agroécologie en Polynésie française : un développement peu soutenu, mais souhaité par les consommateurs.
Animation : Stéphane Bellon (INRAE)
Les outils, approches et philosophie identifiés dans la session 3 seront ensuite discutés au regard des mécanismes de valorisation qui sont peuvent être de plusieurs ordres : inscription dans un patrimoine, conservation par un mécanisme légal, soutien financier public, création de l’image et de la réputation, attribution d’une plus-value par les acheteurs intermédiaires et les consommateurs finaux, etc.
- Rémi Cluset, FAO-HQ, Évaluer l’agroécologie par une approche multi-dimensionnelle.
- Mary Crossland, Matthias Geck, CIFOR-ICRAF, TPP, Kenya, Metrics, un projet de soutien aux TRANSITIONS agroécologiques pour la construction de systèmes agricoles et alimentaires résilients et inclusifs.
- Maurice Tschopp, Centre for Development and Environment, University of Bern, Melanie Brantschen, Sufosec Alliance, Thomas Gass, Sufosec Alliance, Johanna Jacobi, ETH Zurich, Evaluation de l’impact de multiples groupes de pratiques agroécologiques sur l’insécurité alimentaire modérée et sévère : analyse des données des ménages de l’alliance SUFOSEC.
- Maryline Darmaun, IRD, Évaluer la diversité des agroécosystèmes en transition agroécologique. Résultats de l’utilisation d’une méthode d’évaluation co-conçue dans quatre situations d’usage en France et au Sénégal.
Conclusion de l’atelier : Pablo Tittonell, Uni Groningen
ATELIER 3: CONTRIBUTION DE LA PRODUCTION ANIMALE ET DU PASTORALISME DANS UNE APPROCHE TERRITORIALE DE L’AGROECOLOGIE (ANGLAIS SEULEMENT)
Marcelo Champredonde (INTA), Philippe Jeanneaux (VetAgroSup), Jean-Louis Le Guerroué (Uni-Brazilia), Madeleine Kaufmann (OFAG), Ivana Mardesić (FAO)
Cet atelier propose de discuter les contributions des principes de l’agroécologie aux systèmes d’élevage. Le but est d’en discuter différents aspects :
- Aspects culturels et communautaires : Exploration des aspects culturels et communautaires dans la gestion du bétail. Reconnaissance du lien historique entre certaines races et les cultures locales. Notation de l’impact de l’industrialisation sur la perte de connaissances et de pratiques traditionnelles.
- Défis de l’adaptation scientifique : Préoccupations quant aux limites de la communauté scientifique dans l’adaptation aux besoins évolutifs des systèmes agricoles. Insistance sur la nécessité d’une perspective plus large prenant en compte des facteurs au-delà des paramètres mesurables. Un exemple est celui des principes guidant la mobilisation des connaissances pour orienter les choix en génétique animale. Les critères de sélection seront abordés au regard des principes de l’agroécologie, en positionnant les choix à faire en matière d’adaptation des races au-delà de facteurs tels que le taux de croissance et le rendement.
- Rôle de la politique et de l’économie : Discussion sur l’impact de la politique et des pressions économiques sur les pratiques agricoles, en particulier en Amérique du Sud à l’exemple du Brésil et de l’Argentine.
- Dimensions sociologiques et symboliques : Reconnaissance des dimensions sociologiques et symboliques, y compris la représentation de la génétique dans les cultures locales et la signification des critères esthétiques dans l’élevage. Aspects sociologiques, économiques et politiques impactant la transition vers des pratiques durables et agroécologiques.
Animation : Adelaida Farfán (FAO-NSA), Hui Yin (FAO-GIAHS).
- Ivana Mardesić, FAO, Adelaida Farfán, FAO, Présentation générale d’AniTerrAE, incluant les études de cas (Brésil et Buthan).
- Pascal Bérion, Louis Meyer, Université de Franche-Comté, France, Agroécologie, durabilité territoriale et AOP fromagères : discussions autour de la filière Comté et des fromages du massif du Jura, France.
- Antoinette Bernard, AgroParisTech, France, Evaluation de la contribution d’un marqueur territorial, l’Appellation d’Origine Protégée, à la transition agro-écologique des territoires : Etude de cas de la filière AOP Raclette du Valais en Suisse.
- Marcelo Champredonde, Noelia Pezzutti, Institut National de Technologie Agricole, Argentine, Évaluation des systèmes d’engraissement dans la Pampa Argentine, TAPE Tool, Argentine.
- Caroline Ruto, FAO, Les animaux dans les territoires pour l’agroécologie : Contribution des approches de différenciation aux systèmes alimentaires durables et résilients : Étude de cas de l’application de l’outil d’évaluation des performances de l’agroécologie au système pastoral Maasai au Kenya.
Marcelo Champredonde (INTA), Jean-Louis Le Guerroué (Uni-Brazilia)
- Marcelo Champredonde, INTA, Argentine, Maria Rosa Lanari, INTA, Argentina, François Casabianca, Origin for Sustainability, Suisse, Daniel Maizon, INTA, Argentine, Martin Narbaitz, Centro Argentino de Biotecnología Anima, Argentine, Guillermo De Nava, Genetista Privado, Salto, Uruguay, Re-localisation de la génétique bovine dans la promotion de systèmes alimentaires durables et sains : le cas du sud-ouest de la Pampa, Argentine.
- Jean-Louis Le Guerroué, Université de Brazilia, Brésil, L’évaluation de transition agroécologique dans plusieurs systèmes d’élevage laitiers avec approches de différenciation (TAPE), Brésil.
- Gaël Bohnert, CRESAT, Université de Haute Alsace / France, Rôle de l’élevage dans les trajectoires d’adaptation de céréaliers et viticulteurs dans le Rhin Supérieur (France, Allemagne, Suisse).
- David Drevon, Pierre Cornu, Marie-Odile Nozières-Petit, INRAE, France, La saisonnalité comme vecteur de transition agroécologique ? Le cas du Fin Gras du Mézenc.
Animation : Philippe Jeanneaux (VetAgroSup), Isabella Maglietti Smith (Origin for Sustainability)
- Aymen Frija, ICARDA/Tunisie ; Irène Carpentier, ICARDA-CIRAD/Tunisie, Julio Postigo, Indiana University/USA ; Véronique Alary, CIRAD-ICARDA/France, Comment le pastoralisme contribue-t-il aux transitions agroécologiques dans les régions désertiques ? Évaluer et expliquer les différentes voies de transition des systèmes pastoraux vers l’agroécologie dans le sud de la Tunisie ?
- Diego Benavides, Proyecto Biocarbono Orinoquia de Colombia, Marcelo Champredonde, INTA, Siete Cueros del Piedemonte Llanero Cheese : L’élevage durable et la qualité territoriale dans la quête de l’appellation d’origine.
- Veronica Massawe, Swissaid, Évaluation TAPE Tanzanie 2023 : Une évaluation des bénéficiaires du projet CROPS4HD sur leur transition agroécologique et leur performance multidimensionnelle dans le cadre de l’évaluation thématique de SWISSAID sur l’agroécologie 2023.
- Chris Magero, UICN, Identification des voies de dépendance matérielle et institutionnelle dans l’évolution du bétail.
Animation: Madeleine Kaufmann (OFAG), Ivana Mardesić (FAO)
- Nancy Bourgeois, HAFL, Suisse, Rôle de l’élevage dans la transition des systèmes alimentaires
- Pierre Pujos, éleveur du Sud-Ouest, France, L’élevage pour régénérer les sols céréaliers dégradés
- Irène Carpentier, CIRAD, L’agroécologie peut-elle soutenir une transition juste vers des systèmes de production pastoraux plus durables ?
- Pablo Manzano, researcher for the Basque Center for Climate Change BC3 Basque Centre for Climate Change Klima Aldaketa Ikergai, Spain, Conséquences écologiques et politiques de la diversité des modes d’élevage
ATELIER 4 : NOURRIR LA TRANSITION AGROÉCOLOGIQUE EN EXPLORANT LES DYNAMIQUES TERRITORIALES ET LES COMPÉTENCES NON TECHNIQUES (ANGLAIS ET FRANÇAIS) – SESSION 2B EN FRANÇAIS UNIQUEMENT – SESSION 3B EN ANGLAIS UNIQUEMENT
François Casabianca (ORIGIN), Claire Bernard-Mongin (CIRAD), Paul Donadieu (ETH), Dimitris Goussios (Uni-Thessalie), Cassiano Luminati (Polo Poschiavo), Emilia Schmitt (UNIL).
L’appel mondial en faveur de pratiques agricoles durables a suscité une évolution vers la transition agroécologique, soulignant la nécessité d’approches localisées et basées sur le territoire. Cet atelier vise à explorer les dynamiques complexes de la transition agroécologique au sein de territoires spécifiques, en se concentrant sur les processus de facilitation, le développement de compétences non techniques et le dépassement des barrières systémiques. En approfondissant ces thèmes, nous souhaitons favoriser une meilleure compréhension de la manière de naviguer efficacement et d’accélérer la transition vers des systèmes alimentaires plus résilients et durables. Les objectifs de l’atelier sont les suivants :
- Discuter du rôle des facilitateurs territoriaux pour favoriser les processus de transition agroécologique. Explorer la dimension des compétences nécessaires pour faciliter des transitions réussies.
- Analyser les facteurs influençant le succès des facilitateurs territoriaux et l’importance des connaissances historiques et de la sagesse ancestrale face aux incertitudes actuelles.
- Discuter des stratégies pour débloquer les barrières systémiques au sein du système agroalimentaire et promouvoir la mobilisation collective et la collaboration.
Animation : Cassiano Luminati (Polo Poschiavo) et Paul Donadieu de Lavit (ETHZ)
- L’intermédiation comme process : explorer le rôle des facilitateurs territoriaux dans la conduite des transition agroécologiques (construction de l’intentionnalité et de la légitimité, modes d’engagements dans les conduites du changement, recomposition de visons collectives, long vs court terme)
- L’intermédiation comme pratique : examiner les aptitudes et les compétences requises pour une facilitation efficace (contextualisation, réflexivité, performativité)
- Les nouveaux outils de l’intermédiation : du numérique aux jeux sérieux, quelles opportunités ou défis ?
- Lise Landrin, Patrick Botazzi, Uni Berne, Suisse, L’agroécologie en scène : le théâtre comme dispositif technique d’intermédiation des savoirs.
- Pierre Le Gall, Claire Delfosse, Université de Lyon, France, Une transition agroécologique en péril ? Le cas des produits sous AOP en Bresse.
- Julie Mandresilahatra, Coopération territoriale multi-acteurs pour le développement de l’agroécologie à l’échelle régionale : l’exemple de la mise en œuvre de Plans de Développement Agroécologiques dans des zones de rizipisciculture à Madagascar.
- Emilie Cremin, UNIL, Au-delà des positions préconçues dans la recherche transdisciplinaire : Les « enquêteurs habitants », incubateurs de transitions agroécologiques dans le delta indien des Sundarbans.
- Processus de transition agroécologique et autorité épistémique : quels mécanismes de sélection des connaissances légitimes et pertinentes ?
- Reconnaître la valeur des connaissances historiques et de la sagesse ancestrale dans le façonnement des pratiques agroécologiques.
- Discuter des moyens d’intégrer les connaissances traditionnelles dans les transitions agroécologiques modernes.
Session 2a : Animation : Theodosia Anthopoulou (Uni Panteon) et Dimitra Gaki (Uni Thessalia)
- Pradeep Mehta, UNDP, Inde, Apprendre des systèmes alimentaires indigènes de l’Himalaya.
- Patrick Bottazzi, Lise Landrin, Joan Bastide, Université de Berne – CREATES, (Re)territorialiser les systèmes alimentaires vers l’agroécologie : enjeux réflexifs et pratiques à partir d’une recherche transformative au Sénégal.
- Raphaël Belmin, CIRAD, Sénégal, Soutenir la résilience et l’autodétermination des territoires agroécologiques menacés. Le cas de la Basse Casamance au Sénégal.
- Kamar Habli, ISARA, VetAgroSup, France, Dynamiques territoriales en Dombes : Apport d’un projet collectif de valorisation de la carpe de Dombes dans la restauration collective.
Session 2b : Animation : Andrea Mathez (UNIL) et Kenza Benabderrazik (ETH)
- Zakaria Kadiri, Université Hassan II, Maroc, L’agroécologie, un mode de production à la marge des politiques publiques au Maroc.
- Marc Breviglier, Lucia Bordone, Hind Ftouhi, David Goeury, Mohamed Mouskite, Haute école de travail social de Genève – HETS-GE, Université Cadi Ayyad, Marrakech, Suisse et Maroc, Les réussites moindres : ressorts de la persévérance et du découragement dans la mise en œuvre de la transition agroécologique au sud du Maroc.
- Table ronde : Expressions d’espoir « silencieuses » – Porter la transition vers un présent et un avenir agroécologique au Maroc.
- Explorer les dimensions sociétales de la transition agroécologique au-delà du secteur agricole par une mobilisation des citoyens dans les territoires.
- Aborder les défis liés à l’engagement de diverses parties prenantes et favoriser des processus de transition inclusifs.
Session 3a – Animation : Dimitris Goussios (Uni Thessalia) et Paul Donadieu (ETH Zurich)
- Aubéline Bellom, PACTE, France, Analyser les leviers d’une transition agroécologique à l’échelle locale : apport de l’écologie territoriale et mise en application en vallée de Quint, Drôme.
- Luisa Salieri, Salma Loudiyi, VetAgroSup, France, Les projets agricoles coopératifs : des conditions territoriales d’émergence aux moyens de transformation du système agri-alimentaire local.
- Juan Pablo Sciurano, INTA, Argentine, Introduction du premier Biodistrict en Serbie pour développer les pratiques agroécologiques et biologiques. Étude de cas de la région de Kolubara.
- Emmanuelle Corratti, Université d’Auvergne, Entre hybridation et choc des cultures, quelle contribution du « retour à la terre » aux dynamiques de transition agroécologique des territoires ? Enquête dans les Pyrénées, le Massif Central et la Thessalie.
Session 3b – Animation : François Casabianca (Origin for Sustainability) et Theodosia Anthopoulou (Uni Panteon)
- Veronica Soto Pimentel, Faculté latino-américaine des sciences sociales, Argentine, Manifestations, connaissances et mouvements sociaux agroécologiques en Argentine (2019-2023)
- Jovana Dikovic, CCRS, HEG-Fribourg, Suisse, Résilience prudente des agriculteurs
- Juliana Cajiao, La Corporation colombienne de recherche agricole – AGROSASVIA / Colombie, Services et dés-services écosystémiques dans les paysages agricoles du piémont amazonien andin dans le département de Meta, Colombie : Étude de cas CBB
Animation : François Casabianca (Origin for Sustainability) et Claire Bernard-Mongin (CIRAD)
- Identifier les obstacles au sein du système agroalimentaire et les stratégies pour les surmonter.
- Discuter des facteurs culturels, institutionnels et psychologiques qui influencent la dynamique de la transition.
- Javier Sanz Cañada, Spanish Research Council, Spain, Obstacles à la mise à échelle (upscaling) de l’alimentation durable. Le cas de l’Espagne.
- Armelle Mazé, Virginie Baritaux, Mathilde Geay-Galitre, Etienne Polge, Marie-Odile Nozières-Petit, INRAE, France, Le rôle potentiel des Indications Géographiques dans les transitions agroécologiques : extension du cadre IAD/SES
- Roberta Centonze, Université de Halle, Allemagne, Pluralisme juridique et voies agroécologiques dans l’utilisation des terres.
ATELIER 5 : DROITS FONDAMENTAUX POUR UNE AGROECOLOGIE CITOYENNE ET INCLUSIVE - DROIT A L'ALIMENTATION, SECURITE SOCIALE DE L’ALIMENTATION, ACCES A LA TERRE.
Gaëlle Bigler (Agroecologyworks !), Christophe Golay (Geneva Academy & IHEID), Alessandra Roversi (DDC).
En reconnaissant et en respectant les droits fondamentaux liés à l’agroécologie citoyenne et inclusive, nous pouvons créer des systèmes alimentaires plus justes, durables et résilients. Cet atelier vise à inspirer l’action collective pour faire avancer ces droits essentiels et construire un avenir alimentaire meilleur pour tous. L’agroécologie citoyenne et inclusive repose sur les principes de durabilité, de justice sociale et de respect des droits fondamentaux des individus et des groupes. Dans cet atelier, nous explorerons les droits essentiels qui sous-tendent une agroécologie véritablement inclusive. Nous mettrons particulièrement l’accent sur le droit à l’alimentation et les droits fondamentaux liés à la sécurité sociale de l’alimentation et à l’accès à la terre.
Nous invitons à proposer des contributions sur les thèmes définis dans les objectifs, à la fois des chercheurs, des experts mais aussi des porteurs d’initiatives citoyennes sur les 5 continents. Les contributions seront présentées sous un format court de 10’, afin de laisser la place à des discussions entre les panélistes et les participants à cet atelier. Une déclaration finale sera formulée, pour porter les constats, attentes et vision à travers un ou des messages percutants à la communauté des ONG et des agences étatiques en charge de ces thèmes fondamentaux pour une transition vers des systèmes alimentaires durables portés par les principes et éléments de l’agroécologie. Les objectifs de l’atelier sont les suivants :
- Comprendre les droits fondamentaux liés à l’agroécologie citoyenne et inclusive.
- Explorer les défis actuels liés à ces droits et les solutions possibles.
- Encourager la participation citoyenne dans la promotion et la protection de ces droits.
- Les obligations des États et des acteurs concernés pour garantir ce droit.
- Les obstacles à l’exercice effectif du droit à l’alimentation et les groupes les plus touchés.
- Initiatives et bonnes pratiques pour promouvoir l’accès à une alimentation adéquate et nutritive pour tous.
- Christophe Golay, Académie de Genève & IHEID, Perspective suisse, Le droit à l’alimentation dans la constitution du canton de Genève.
- Lilli Balogh, Présidente d’Agroecology Europe : perspective européenne.
- Alessandra Roversi, DDC : Perspective internationale.
Session 2 : commune avec l’atelier 6 qui présente le rapport « L’injuste prix de notre alimentation » par Le Basic L’injuste prix de notre alimentation | Secours Catholique – Caritas France (secours-catholique.org)
Modération : Bérémy Otto, Chargée de mission sur la transition alimentaire et écologique en France
- Comprendre les droits fondamentaux liés à la sécurité sociale de l’alimentation.
- Identifier les limites des politiques et programmes actuels visant à renforcer la sécurité alimentaire, la protection sociale, les filets de sécurité et les systèmes d’alerte précoce.
- Souligner l’importance de donner aux communautés les moyens d’assurer leur propre sécurité alimentaire. Initiatives et bonnes pratiques pour la mise en œuvre de la sécurité alimentaire sociale.
- Alberto Silva, Uniterre (syndicat paysan, membre de Via Campesina), Assurance sociale alimentation (adaptation suisse de l’idée de sécurité alimentaire sociale).
- Marie Brault, Caisse alimentation Genève. Projet pilote de groupements d’achats alimentaires de quartier et diagnostic de l’agriculture paysanne.
- Gaëlle Bigler, Agroecologyworks ! Commerce équitable local et solidarité.
- Deirdre (Dee) Woods, Landworkers’ Alliance, Un travail au carrefour de l’agroécologie, de la souveraineté alimentaire, des droits de l’homme, de la politique, de la recherche décoloniale, de la communauté, des pratiques culturelles et de la spiritualité. Ouverture de la discussion sur les droits culturels, les droits décoloniaux, et les droits des femmes.
- Emilie Crémin, UNIL, Governance of land under Shrimp farming in the coastal area of the Ganges-Brahmaputra-Meghna (GBM) delta.
- Gaëlle Bigler, Agroecologyworks!, Projet « Nourrir la diversité »
ATELIER 6 : SYSTEMES ALIMENTAIRES EQUITABLES ET JUSTES : TRANSPARENCE AU SEIN DU SYSTEME ALIMENTAIRE ET VRAI COUT DE L'ALIMENTATION. (ANGLAIS SEULEMENT)
Dominique Barjolle (UNIL), Veronica Petrencu (UNIL-EPFL), Rolf Arnold (UniBern), Philippe Baret (UCLouvain), Inès Burrus (Equal-Profit), Matthieu Calame (FPH), Nadia El-Hage (Arizona State University)
Les systèmes alimentaires jouent un rôle essentiel dans l’évolution de la santé humaine, de la durabilité environnementale et de la justice sociale. Cependant, les systèmes alimentaires actuels manquent souvent de transparence, occultant le coût réel de l’alimentation, qui englobe non seulement son coût de production et les marges, mais aussi ses impacts environnementaux, sociaux et sanitaires, qui sont des externalités non prises en compte dans le système économique actuel.
Pour établir la justice au sein du système alimentaire, une autre dimension est la transparence sur les coûts et les marges aux différents échelons de la filière, qui est la base de la confiance dans les marchés où des prix équitables rémunèrent les différents acteurs, sans que les relations de pouvoir sur les marchés induisent des distorsions dans la répartition de la valeur.
Cet atelier vise à favoriser le dialogue et la collaboration interdisciplinaires afin de mieux comprendre les défis et les opportunités liés à la transparence au sein des systèmes alimentaires et au concept du coût réel de l’alimentation. En rassemblant des perspectives diverses, nous visons à identifier des stratégies et des politiques innovantes pour promouvoir l’équité, la justice et la durabilité au sein de nos systèmes alimentaires.
Nous sollicitons des contributions portant, entre autres, sur les sujets suivants : quantifier le coût réel de la production, de la distribution et de la consommation alimentaires ; l’évaluation et la monétarisation des impacts environnementaux des différents systèmes de production alimentaire, mais aussi des impacts sociaux et sanitaires des systèmes alimentaires, y compris les questions d’accès à l’alimentation, d’équité et de nutrition, l’identification des obstacles et des possibilités de mise en œuvre de politiques et de pratiques alimentaires qui s’inscrivent dans une volonté de transparence sur les marchés, et d’équité dans les transactions commerciales. Des études de cas et des recherches empiriques sur des approches innovantes visant à améliorer la transparence et à prendre en compte le coût réel de l’alimentation sont bienvenues.
Les sessions s’articulent autour des thématiques suivantes :
Mettre en débat une grille de compréhension sur les différents concepts et niveaux de désagrégation pour le calcul des vrais coûts de l’alimentation, en considérant les objectifs qui guident les choix méthodologiques de l’usage de la comptabilité réelle des aliments.
Animation : Veronica Petrencu (E4S Université de Lausanne)
- Philippe Baret, Université Catholique de Louvain, Belgique, Poser le cadre et les concepts (Lost in calculation) – Pourquoi on calcule ? Choix des indicateurs et enjeux de la transition.
- Jean Pierre Ghobril, Unisanté, Glossaire de la comptabilité du coût réel de l’alimentation.
- William Addey, Université de Franche-Comté, Comment les définitions de la santé se répercutent dans « One Health » ?
- Isa Cakir, CCRS, HEG Fribourg, Sur la juste évaluation des denrées alimentaires au moyen d’un modèle d’assurance.
Aborder des exemples et des expérimentations menés à l’échelle des entreprises dans la perspective de comprendre comment les décideurs font usage des données du calcul du vrai coût, comment cette information est interprétée et utilisée par les consommateurs dans leurs choix d’alimentation et leurs décisions d’achats.
Le lien sera fait avec l’usage des données produites par les calculs qui peuvent se faire pour rendre compte des coûts sociaux que les politiques publiques choisissent d’assumer à l’échelle à l’échelle nationale par exemple.
Animation : Nadia El Hage (Consultante)
- Kathleen A. Merrigan, Le Centre Swette pour les systèmes alimentaires durables, Université de l’Etat d’Arizona, Etats-Unis, Adoption de la comptabilité des coûts réels comme stratégie de réforme de la politique alimentaire
- Christophe Alliot, Tristan Dissaux, Le Basic, L’injuste prix de notre alimentation, quels coûts pour la société et la planète ?
- Diane Borniotto, Philippe Baret, UCLouvain, Le cas français des coûts cachés des pesticides
- Miro Durini, Julia Hauri, Gwendal Laffranchini, Melody Song Jia Le, Rebecca Weber, ETH Zurich, Comptabilisation du coût réel des denrées alimentaires : Évaluation de l’impact des pesticides et de la politique en Suisse.
Animation : Dominique Barjolle (Université de Lausanne)
Aborder des exemples et des expérimentations menés à l’échelle des entreprises dans la perspective de comprendre comment les décideurs font usage des données du calcul du vrai coût, comment cette information est interprétée et utilisée par les consommateurs dans leurs choix d’alimentation et leurs décisions d’achats. Les questions de l’usage des produits par les consommateurs se traduit dans les coûts cachées, et cet aspect sera discuté.
- Ashley Young & Pauline Rouchon, BFH-HAFL pour Fribourg Agri&Food, L’influence de la présence d’informations sur la transparence et l’équité des prix sur les décisions d’achat des consommateurs. Résultats expérimentaux.
- Thomas Brunner, HAFL, Kate Dassesse, Barbara Franco Lucas, Joachim Marti, Anna Nicolet, Unisanté, Perceptions et sensibilités des consommateurs à l’égard du coût réel des denrées alimentaires : Résultats d’une revue de la littérature et d’une enquête pilote menée en Suisse.
- Gino Baudry, Agathe Crosnier, Marie-Clémence Breuillot, EPFL, Suisse, Laurence Jeangros, E4S UNIL, Une bouchée de la vraie comptabilité analytique pour les denrées alimentaires : le cas du pain et du vin
Panel participatif avec plusieurs représentants de la société civile, des participants agriculteurs, entrepreneurs du secteur alimentaire, des politiques et de personnes intéressées à la mise en oeuvre.
Animation : Philippe Baret (UC-Louvain) et Inès Burrus (EqualProfit)
- Anna Beerli, Office Fédéral de l’Agriculture, Berne, Suisse
- Tim Crosby, Investisseur d’impact chez Thread Fund, US
- Johanna Herrigel, BIOVISION
- Mariella Meyer, WWF Suisse
- Alessa Perotti, food sustainability consultant
- Bruno Romand Mottier, Director Monitor Deloitte
ATELIER 7 : L’APPROVISIONNEMENT LOCAL POUR UNE ALIMENTATION SAINE DANS LES SYSTEMES ALIMENTAIRE URBAINS ET PERI-URBAINS (ANGLAIS SEULEMENT)
Florence Tartanac (FAO), Martijn Sonnevelt (WFSC ETH), Gabrielle Kesso van Zutphen-Küffer (Sight & Life), Helen Prytherch (SwissTPH), Céline Rozenblat (UNIL)
Cet appel à contributions offre une occasion unique de mettre en lumière et d’approfondir notre compréhension de l’agroécologie en tant que base d’un approvisionnement alimentaire local et durable, essentiel à l’amélioration des régimes alimentaires dans les contextes urbains. Nous attendons avec impatience vos précieuses contributions pour explorer le potentiel de l’agroécologie à transformer les systèmes alimentaires urbains, dont l’importance cruciale est à l’agenda du panel d’experts de haut-niveau auprès du Comité de la Sécurité alimentaire auprès de la FAO, qui sortira son rapport à ce sujet mi-2024.
Face à l’urbanisation croissante et aux défis qui y sont associés, notamment la sécurité alimentaire, l’accès à des régimes alimentaires sains et la durabilité environnementale, l’agroécologie apparaît comme une solution prometteuse. Elle offre une voie vers une production alimentaire locale et durable, capable de soutenir des régimes alimentaires sains et respectueux de l’environnement dans les zones urbaines. Cet appel à contributions vise à rassembler des recherches, des études de cas, des analyses et des réflexions sur le rôle de l’agroécologie dans la promotion d’un approvisionnement alimentaire local et durable dans les villes, contribuant ainsi à l’amélioration du régime alimentaire des citadins. L’approvisionnement local pourrait provenir de l’agriculture urbaine ainsi que des régions autour des villes, car il est reconnu que l’agriculture urbaine n’est pas en mesure de fournir suffisamment de nourriture à la population urbaine.
Animation : Martjin Sonnevelt (ETH)
- Mortahina Rashid, Sustainable Agriculture Foundation Bangladesh, Helen Prytherch, Swiss TPH, Suisse, Gouvernance multisectorielle pour des systèmes alimentaires urbains durables dans les villes secondaires d’Asie et d’Afrique subsaharienne – Présentation de la plateforme de multigouvernance au Bangladesh.
- Suwilanji Sinyangwe, The Food, Agriculture and Natural Resources Policy Analysis Network (FANRPAN) / South Africa, Cultiver la résilience : un cadre agroécologique adapté pour renforcer la souveraineté alimentaire urbaine dans les métropoles africaines.
- Sophia Demekas, ETH, Suisse, Évaluation des actions à double emploi dans les villes secondaires du Rwanda.
Exploration des principes agroécologiques adaptés au contexte urbain et de leurs applications pratiques pour une production alimentaire durable – Études de cas sur la mise en œuvre réussie de pratiques agroécologiques dans des projets d’agriculture urbaine et des régions urbaines, et au-delà.
Animation : Florence Tartanac (FAO)
- Papa Ngore, Diegane Diouf, Université du Sine Saloum, Senegal, Antoine Lemaitre, Hervé Lévite, FAO, Italie, Analyse du système agricole urbain et périurbain de la ville de Kaffrine (Sénégal) par la méthodologie de l’Observatoire des Agricultures du monde et hypothèses d’actions collectives à mener par les jeunes dans le cadre du programme Villes Vertes de la FAO.
- Alexander Heer, FiBL, Suisse, Améliorer la diversité alimentaire et la résistance au climat par des pratiques agroécologiques au Tchad et au Niger
- Charles Nwokoro, ETHZ, Suisse, Pratiques et interventions agroécologiques : aperçu d’une enquête menée auprès d’agriculteurs dans six villes secondaires du Bangladesh, du Kenya et du Rwanda.
Impact de l’agroécologie sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans les villes : Analyses de la contribution de l’agroécologie à l’amélioration de l’accès à des aliments frais, locaux et nutritifs dans les zones urbaines – Évaluation de l’impact des initiatives agroécologiques sur la diversité alimentaire et la santé publique dans les zones urbaines.
Animation : Cristina Laurenti (FiBL), Helen Prytherch (Swiss TPH)
- Thomas Kuiper, BioVision, Suisse, Écouter les expériences des consommateurs et des vendeurs du marché dans le système alimentaire urbain d’Arusha (Tanzanie).
- John Kiwalago, Slow Food Ouganda, John Kariuki, Slow Food Kenya, Mavester Akson, Slow Food Malawi, Le rôle des marchés de producteurs agroécologiques dans l’amélioration de l’accès à une alimentation saine et abordable parmi les populations urbaines et périurbaines en Afrique de l’Est et du Sud. Le cas du Slow Food Earth Market et des marchés agroécologiques au Kenya, en Ouganda et au Malawi.
- Marcello Vicovaro, FAO, Italie, Cartographie des marchés territoriaux en milieu urbain.
– Identification des principaux obstacles à l’adoption de l’agroécologie pour l’approvisionnement des zones urbaines et propositions de solutions – Perspectives pour le développement futur de l’agroécologie en tant que pilier pour une meilleure nutrition dans les systèmes alimentaires urbains durables.
Animation: Florence Tartanac (FAO), Kesso van Zutphen-Küffer (Fondation Sight and Life)
- Clelia Maria Puzzo, Department of Economics and Social Sciences, Universitat Politècnica de València (UPV), Itzel Inti Maria Donati, Department of Architecture and Design Landscape and Environment Sapienza, University of Rome, Filiberto Altobelli, Council of Research in Agriculture and Analysis of Agricultural Economics, Research Centre for Agricultural Policies and Bio-Economy, José-María García-Alvarez-Coque, Department of Economics and Social Sciences, Universitat Politècnica de València (UPV, Implication communautaire et participation citoyenne dans une zone périurbaine agroécologique historique. Introduction d’une étude de cas utilisant le cadre d’analyse et de développement institutionnel (IAD) : le système du patrimoine agricole de L’Horta de València.
- Straton Habumugisha, Sight and Life, Rwanda, initiatives agroécologiques pour combler les lacunes dans la construction de systèmes alimentaires urbains durables, enseignements tirés de l’initiative Nutrition in city ecosystems (NICE) au Rwanda.
- Kushal Poudel, ISARA, France, Dario Valarezo, Origin for Sustainability, Suisse, Adoption de l’économie circulaire dans le secteur du café et amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition à Rusizi, Rwanda.
- Moshfequel Talukder, Fondation Sustainable Agriculture Bangladesh, Promotion des pratiques agricoles agroécologiques pour une meilleure nutrition – leçons tirées du projet NICE au Bangladesh.