Labellisation et responsabilisation des consommateurs et producteurs locaux 

En quoi les systèmes de certification et d’identification des produits (indications géographiques, Montagne, commerce équitable, agriculture biologique, marques des Parcs naturels, marques collectives territoriales portées par les collectivités territoriales ou par des acteurs économiques, systèmes participatifs de garantie) sont interrogés par la responsabilité des consommateurs de proximité (résidents et touristes) ? Quelle est la portée des labellisations sur la durabilité dans les territoires ? Quelles sont les valeurs portées par les qualités territoriales spécifiques certifiées (Origine, Produit de montagne, marques de garantie, parcs naturels régionaux)?

Animation scientifique : François Casabianca (INRAE, France), Olivier Beucherie (Beucherie Conseils & Master Food Identity), Florence Tartanac (FAO), Emilie Vandecandelaere (FAO).

La première session de cet atelier aborde la question de la motivation des producteurs à se fédérer pour construire une indication géographique ou une marque collective ou à adhérer à une démarche de labellisation existante. A travers 4 exemples – culture du quinoa dans les Andes péruviennes, production de riz vert en Chine, commercialisation de l’huile d’olive en Grèce et agriculture espagnole, les contributeurs ont montré comment des producteurs pouvaient utiliser ces labels (indication géographique, certification durable ou marque collective) afin de valoriser les ressources locales, favoriser les initiatives du territoire vers des produits de qualité, augmenter leurs revenus et renforcer la commercialisation de ces produits à haute valeur ajoutée.

1. Les innovateurs des Andes péruviennes sont dans les communautés rurales : Interpréter le point de vue des agriculteurs de quinoa en utilisant la méthodologie du Q visuel

Cette présentation utilise les techniques de la méthodologie Q pour explorer le point de vue de 36 producteurs de quinoa de trois villages de la région de Puno, lorsqu’ils envisagent leurs objectifs de production et leur potentiel d’adoption de technologies pour améliorer la productivité.

Contributeurs :

  • Didier Bazile, chercheur agroécologue & chargé de mission biodiversité à l’international, CIRAD, International, Laboratoire des sciences de la géo-information et de la télédétection, Linkedin, Researchgate, didier.bazile@cirad.fr
  • Federico Andreotti, Doctorant, CIRAD, International, Laboratoire des sciences de la géo-information et de la télédétection, Université et recherche de Wageningen, Pays Bas, Researchgate, federico.andreotti@cirad.fr

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2. Directives volontaires pour une norme de riz vert durable sur l’île Chongming de Shanghai, Chine

Cette contribution détaille les caractéristiques et les objectifs de la norme de production de riz vert agroécologique et durable, mise en œuvre par la FAO et le FPAM sur l’île de Chongming en Chine.

Contributeurs :

  • Xin Zhang, Représentant de la Chine, Fondation du patrimoine agricole mondial, linkedin, ZXTTC@hotmail.com

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3. Re-territorialiser le système traditionnel de production d’huile d’olive par une action collective dans une île méditerranéenne à la traîne. Le cas de l’entreprise sociale coopérative “Modousa” en Île de Lesvos (Égée du Nord, Grèce)

Evangelos Pavlis et Théodosia Anthopolou présentent ici comment la coopérative Modousa tente de relever les défis économiques, socioculturels, politiques et environnementaux de Lesvos, par la coopération, la valorisation de la production d’huile d’olive et la reterritorialisation de l’agriculture.

Contributeurs :

  • Théodosia Anthopoulou, Professeur de Géographie, Université Panteion, Athènes, Grèce, t.anthopoulou@gmail.com

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4. Construire une indication géographique responsable. L’attitude des producteurs à l’égard des valeurs environnementales et sociales du produit

Cette étude s’intéresse à la motivation des producteurs espagnols à faire partie d’une IG. A l’aide de la méthodologie Q, les contributeurs ont mis en évidence l’importance des bénéfices économiques, en lien avec les perspectives de marchés identifiées.

Contributeurs :

  • José María Gil,  Directeur, CREDA-UPC-IRTA, Barcelone, Espagne 

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Les enjeux suivants ont été discutés durant la session de questions/réponses qui a suivi les 4 présentations ci-dessus :

  • Pertinence des marques collectives par rapport aux indications géographiques classiques

Suite à une question de l’auditoire, Federico Andreotti explique pourquoi la marque collective, label soutenu par la FAO au Pérou était particulièrement pertinente pour le quinoa des Andes : plus de flexibilité pour le cahier des charges, coûts de mise en œuvre plus faible, approche participative, procédures simplifiées, etc.

  • Liens entre certification durable et certification biologique

Parviz Koohafkan  a précisé les caractéristiques de la certification durable, mise en œuvre pour le riz sur l’île de Chongming, proche de Shanghaï. Cette certification repose sur 5 piliers : sécurité alimentaire, respect de la biodiversité, utilisation des connaissances locales et pratiques traditionnelles, préservation des techniques agricoles et respect des paysages. Ces critères doivent permettre aux produits labélisés de convenir également au cahier des charges de l’agriculture biologique européenne.

  • Destination du label certification durable

Parviz Koohafkan a également précisé que ce label avait pour objectifs de répondre aux directives du gouvernement, l’île de Chongming a été sélectionnée pour l’agriculture verte mais la labellisation devrait également permettre de communiquer sur les pratiques agricoles et de justifier un prix plus élevé.

  • Prise en compte des exigences des consommateurs dans la construction de l’offre

Pour M. Koohafkan, les marchés agricoles dépendent de l’offre, mais également de la demande et les labels doivent répondre à une demande des consommateurs, qui sont alors prêts à payer certains produits plus chers.

L’enregistrement vidéo de la discussion est disponible sur ce lien.

La seconde session de cet atelier s’est intéressée au point de vue des consommateurs, puisque les initiatives des producteurs pour le développement de produits de terroir ne peuvent être viables que s’il existe une demande pour ce type de produits et si les consommateurs sont prêts à payer plus cher des produits typiques labélisés.

C’est à cette question que s’est intéressé le premier intervenant, Kouakou Philipps, qui a réalisé une enquête consommateur pour évaluer la possibilité d’une IG sur l’igname Kponan de Bondokou en Côte d’Ivoire. Mais « les consommateurs » sont multiples et comme le souligne Caroline Tafani sur le cas Corse, des produits labélisés « premium » et donc plus onéreux peuvent alors viser des marchés plus bénéfiques, comme le tourisme et au détriment des consommateurs locaux. Les consommateurs peuvent alors être intégrés dans les processus de construction des labels, comme c’est le cas pour le programme Presidia de Slow Food, présenté par Mariagiulia Mariani.

1. Labellisation de l’igname Kponan de Bondoukou (Côte d’Ivoire) : niveau d’appropriation des consommateurs locaux

A travers une enquête consommateurs réalisée auprès de 411 individus, cette étude a pour but d’évaluer le niveau d’appropriation des consommateurs locaux de l’igname Kponan de Bondoukou, et leur consentement à payer plus cher dans le cadre d’une labélisation Indication Géographique (IG).

Contributeurs :

  • Kouakou Philipps, Doctorant, Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire, Université Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, Côte d’Ivoire, philipps_k@yahoo.fr, researchgate

Liens :

  • Présentation (bientôt disponible)
  • Vidéo

2. De la labellisation des produits de terroir en Corse : se nourrir ou contenter les populations touristiques ?

Dans cette contribution, Caroline Tafani et François Casabianca s’intéressent à la question de la répartition de la valeur ajoutée de produits locaux majoritairement destinés au secteur du tourisme, alors qu’une partie des consommateurs locaux n’y ont plus accès.

Contributeurs :

  • Caroline Tafani, enseignant-chercheur, Université de Corse Pasquale Paoli, tafani_c@univ-corse.fr, Linkedin
  • François Casabianca, Chercheur, Centre INRAE de Corse, France, francois.casabianca@inrae.fr

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3. To label or not? Values and intentions of Slow Food projects on endangered foods

Dans cette présentation, Mariagiulia Mariani présente les critères de qualité de Slow Food, notamment à travers le programme Presidia qui vise à renforcer les organisations de producteurs, préserver les pratiques traditionnelles et lier les consommateurs et les producteurs.

Contributeur :

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La session de questions/réponses entre participants et intervenants a permis d’aborder les enjeux suivants :

  • Effet économique de la labélisation sur les territoires

Si l’appellation d’origine permet d’accroître le revenu de producteur et permet au producteur de se nourrir de produits locaux, Caroline Tafani montre que l’effet économique de telles productions ne bénéfice pas à la population résidente non productrice dans le cas corse. Dans cet exemple, le travail autour d’une économie de la qualité qui devait viser à augmenter les revenus des producteurs, mais également faire patrimoine pour la collectivité conduit à évincer toute une frange de la population de produits emblématique de la consommation locale.

  • Dimension culturelle de la consommation

Olivier Renard souligne la dimension culturelle du régime alimentaire, à prendre en compte en plus de considérations économiques. En effet, la baisse de consommation des produits traditionnels peut être liée à des considérations économiques (augmentation des prix, diminution des revenus), mais également à des trajectoires culturelles (standardisation de la consommation des jeunes notamment)

  • Pertinence de modèles qui privilégient la qualité plutôt que la qualité

Selon François Casabianca, de tels modèles restent pertinents car ils permettent de maintenir les agriculteurs dans des milieux difficiles, comme dans la montagne corse, ce qui justifie des prix de produits élevés même s’ils ne permettent pas de nourrir les populations locales au quotidien.

Frédérique Lorenzi d’Ecolimont, souligne la question du volume de production et des possibilités de captation de la production locale par le tourisme ou les franges les plus aisées de la population lorsque cette dernière se concentre sur la qualité plutôt que sur la qualité.

Les participants ont également souligné que de tels modèles accentuaient les effets d’exclusion de certains agriculteurs des labels et de l’accès pour les producteurs aux cahiers des charges créés, puisque les volumes produits sont limités. Les risques d’usurpation de ces produits sont également plus élevés et c’est toute leur réputation qui peut être en danger.

  • Émergence de nouveaux modèles

Pour Frédérique Lorenzi, le changement climatique et les crises économique et sanitaire favorisent le lien entre producteurs et consommateurs, notamment à travers des circuits plus courts. Les coopératives de consommateur sont alors de modèles pertinents où la consommation responsable recréé du lien de proximité.

L’enregistrement vidéo de la discussion est disponible sur ce lien.

Dans cette session, Emilia Schmitt et Oliver Renard ont d’abord montré que les labels n’apportaient pas toutes les garanties aujourd’hui attendues par les consommateurs, l’origine locale des produits n’est pas systématiquement associée à des enjeux de durabilité et de préservation de l’environnement. Olivier Renard donne l’exemple du Beaujolais où la typicité du produite telle qu’inscrite dans le cahier des charges, notamment en termes de goût, n’est pas toujours compatible avec des pratiques culturales plus respectueuses de l’environnement. Dominique Barjolle et Aurélie Fernandez donnent ensuite des pistes afin de mieux connecter les producteurs et les consommateurs et de s’assurer que les labels répondent aux attentes de ces derniers, comme les systèmes participatifs garantie, mis en œuvre en Grèce et les initiatives SIPAM de la FAO.

1. Les labels et marques alimentaires régionaux contribuent-ils à la réalisation des SDG ?

Emilia Schmidt a analysé le lien entre labels et durabilité des produits et montre qu’une origine locale ne constitue pas à elle seule un signe de durabilité, car par exemple la distance kilométrique n’est pas corrélée aux émissions de gaz à effet de serre.

Contributeurs :

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2. Qu’est-ce qu’un bon Beaujolais aujourd’hui ?

Dans cette contribution, Olivier Renard souligne les obstacles à la transition agroécologique pour les viticulteurs du Beaujoais. Cette production labélisée étant fortement standardisée, les trajectoires « Bio » ou « HVE » demeurent risquées pour les viticulteurs, les vins refusés à la dégustation sont majoritairement ceux des vignerons «Bio» et «natures».

Contributeurs :

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3. Qualification des produits et systèmes participatifs de garantie

En s’appuyant sur l’exemple de la marque « Terra Thessalia » en Grèce, cette communication propose de discuter en quoi les processus de qualification de produits d‘origine, en tant que négociations d’objets-frontières (Star, Griesemer, 1989), peuvent créer des plateformes participatives de discussion qui permettent aux communautés rurales de définir des chemins de développement vertueux.

Contributeurs :

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4. Les systèmes de patrimoine agricole et les indications géographiques d’importance mondiale : synergies potentielles pour une valorisation agricole plus forte

Cette présentation présente le programme des Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial (SIPAM), créé comme initiative en 2002 par la FAO et qui a pour but d’identifier et d’assurer le maintien de systèmes agricoles et alimentaires patrimoniaux.

Contributeurs :

  • Aurélie Fernandez, Chargée de programme GIAHS, Secrétariat du GIAHS-FAO, secrétariat SIPAM, Italie, aurelie.fernandez@fao.org

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La dernière session de cet atelier s’est intéressée aux enjeux de développement territorial à travers la labélisation. Messieurs Marescotti et Belletti ont tout d’abord détaillé les enjeux de l’évaluation des labels, afin de mesurer leur impact sur le développement des territoires étudiés. Les impacts de la labélisations ont ensuite été illustrés par deux exemples : si Gabriela Marta Faggi a rapporté une expérience positive d’une association de production de fruits et légumes, qui a permis d’inclure consommateurs, écoles et producteurs à petite échelle dans un cycle vertueux de production plus durable, Geneviève Michon a souligné les risques de dépossession qui accompagnent parfois le processus de spécification : lorsque les marchés visés dépassent le bassin de production, des investisseurs peuvent s ‘approprier les productions labélisés et leur typicité.

1. Expérience associative de production et de valorisation de produits agro-écologiques à base de fruits et légumes à Corzuela, Chaco, Argentine

Dans cette contribution, Gabriela Marta Faggi et Ricardo Peranich partagent l’expérience d’une association de production de fruits et légumes selon les principes agroécologiques. Le projet a soutenu, entre 2009 et 2019, la diversification de la production agricole afin d’améliorer la sécurité alimentaire des familles de petits exploitants situés à Corzuela, une municipalité du centre-ouest de la province du Chaco, en Argentine.

Contributeurs :

  • Ricardo Peranich, AER INTA, Las Breñas, Chaco, Argentine 

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2. Adapter les règles d’origine collectives à l’évolution des contextes : le rôle de l’évaluation participative

Cette contribution, partant d’une réflexion sur la question de l’évolution des IG en relation avec la fourniture de biens publics et présente un cadre conceptuel et méthodologique pour développer des évaluations ex ante capables de soutenir les acteurs des IG dans leurs processus décisionnels.

Contributeurs :

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3. La spécification au risque de la dépossession

Dans cette contribution, Geneviève Michon présente les risques de dépossession qui accompagnent parfois les processus de spécification. A travers 4 exemples, l’huile d’Argan  et les dattes au Maroc, les « produits identitaires » corses et la rose du Mgoun (Maroc), Geneviève Michon analyse les modes de dépossession et leurs mécanismes.  

Contributeurs :

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La session de questions/réponses, commune aux sessions 3 et 4, a permis d’aborder les enjeux suivants :

  • Enjeux de l’adaptation des produits typiques aux attentes des consommateurs

Les participants ont discuté de l’exemple du jambon de Toscane, où la teneur en sel a été abaissée pour répondre à des exigences de consommateurs et améliorer les aspects nutritionnels, au détriment de sa typicité. Le produit a été normalisé et banalisé pour s’aligner sur le marché. Mais François Casabianca souligne la question de la gouvernance de ces produits typiques, est-ce le rôle du consommateur de faire évoluer ces systèmes de production ? Le rôle du producteur, dont l’objectif principal est de répondre à une demande en produits agricoles ? Quelle place de l’AOP dans des trajectoires de standardisation? Quelle logique – authenticité ou alignement – mais si la logique d’alignement est favorisée, il est alors légitime de s’interroger sur le rôle de l’AOP.

  • Processus et enjeux de la dépossession

Geneviève Michon a d’abord souligné que ce sont le plus souvent les producteurs qui rapportent la dépossession de l’authenticité de leur production. Dans de nombreux cas, les producteurs n’étaient pas au courant de la mise en place d’une IG.

Mme Michon souligne également les difficultés de l’approche par les biens communs comme solution à la dépossession. Les biens communs étant à géométrie variable, la notion de bien commun est inhérente à ces produits labélisés. Mais les intérêts des acteurs peuvent différer et cette approche pose la question de la légitimité d’une communauté pour gérer ce bien commun. Dans l’exemple du Maroc, le bien commun tend à être transposé de la communauté vers des particuliers qui sont des investisseurs.

  • Normalisation des processus de production et dépossession

M. Renard donne l’exemple du Beaujolais, où la typicité est définie à travers une technicité et exclut de nombreux producteurs, aux pratiques portant qualifiées de plus naturelles ou traditionnelles. Mme Michon illustre cette problématique avec l’exemple de l’huile d’argan où le cahier des charges requiert l’utilisation de presse mécanique pour des raisons hygiéniques, excluant de fait les producteurs traditionnels. L’huile traditionnelle corse était également trop acide par rapport aux normes de l’union européenne et l’huile labélisée est aujourd’hui plus neutre, différente du produit initial.

  • Identités professionnelles et sociales et indications géographiques

Geneviève Michon explique également le rôle des identités professionnelles, que l’indication géographique peut renforcer (exemple du miel). En revanche, les produits labélisés regroupant souvent une identité sociale cohérente, peu de conflits ethniques ont été dénombrés dans les coopératives.

  • Productions labélisées et accaparement des terres

La labélisation des produits engendre une plus forte valeur ajoutée, ce qui peut entraîner une hausse du prix des terres et un accaparement par des investisseurs. Mme Michon donne l’exemple des terres de parcours, autrefois collectives, rachetées et équipées pour l’irrigation de culture de dattes, au détriment de l’agriculture familiale (agropastoralisme) de ces régions.

L’enregistrement vidéo de la discussion est disponible sur ce lien.

Rencontre avec Claude Veret, rédacteur en chef et Sylvain Roche, salarié d’Ecologie au Quotidien.

Depuis 20 ans, Ecologie au Quotidien est une association de sensibilisation du grand public aux enjeux actuels de société comme la santé, l’alimentation, l’éducation, les déplacements, la consommation énergétique, la relation aux autres, la dépendance, etc. Les activités de l’association se concentrent sur l’organisation des rencontres de l’écologie, un festival annuel de 10 jours où conférences, projections de films et théâtre permettent de sensibiliser le public aux thématiques de production durable et d’alimentation. L’édition 2021 des rencontres de l’alimentation aura lieu du 29 au 31 janvier.

Dans cet entretien, Claude Veret et Sylvain Roche ont discuté de la sensibilisation des consommateurs sur leur alimentation, de la place des labels dans cette démarche et plus largement des stratégies  du territoire pour un système alimentaire plus durable.

Contact : https://www.ecologieauquotidien.fr/ ou 04 75 21 00 56 ou ecologieauquotidien.die@gmail.com

Adresse : Ecologie au Quotidien, 695 Chemin Chastel et Bassette 26150 DIE (France)*

Rencontre avec Jean-Marie Verdet, agriculteur néorural et ancien médecin à Saint-Roman en Diois. Dans cet entretien, Jean-Marie Verdet raconte son parcours, son installation dans le Diois comme agriculteur Bio et les débuts de la filière Bio dans le Diois. En tant qu’agriculteur, Jean-Marie Verdet partage son expérience avec le label Bio et sa trajectoire vers une agriculture plus écologique que celle du cahier des charges du label.

Adresse : La Ferme de Bez, Saint-Roman en Diois 26410

Rencontre entre les participants du forum et Claude Veret, rédacteur en chef d’Ecologie au quotidien et Jean-Marie Verdet, agriculteur à Saint-Roman en Diois.

Durant cette après-midi, les deux intervenants ont pu partager leur expérience d’agriculteur avec les participants. Ils ont pu discuter des facteurs qui influencent les choix des agriculteurs : rentabilité, nourrir les population, préservation de l’environnement. Pour ces deux agriculteurs engagés, les paysans doivent être moteurs du développement et d’un développement plus durable. Ils ont également évoqué les difficultés actuelles d’accès à des semences traditionnelles, de pratiques ancestrales aujourd’hui interdites et des enjeux des labels, qui pour eux manquent de visibilité et de nuances pour mieux refléter les agricultures d’aujourd’hui.

Les participants ont ensuite discuté du projet de la Carline, un magasin de produits locaux, cogéré par des consommateurs, des producteurs et par les employés du magasin qui décident ensemble des produits disponibles et de leur prix.

Rencontre avec Philippe Huyghe, président des acteurs Biovallée, Claude Boudeulle, vice-présidente et Thierry Geffray, agriculteur et pionner du projet Biovallée (à partir de 11’30).

L’association Biovallée vise à promouvoir la transition écologique sur le territoire en encourageant, initiant et coordonnant des projets de transition agroécologique. L’association Biovallée est représentée de façon équilibrée par les  entreprises, associations, habitants et collectivités du territoire afin que tous les acteurs puissent participer à ses projets.

Dans cet entretien, Philippe Hyyghe, Claude Boudeulle et Thierry Geffray présentent la Biovallée et leur vision pour l’association. Ils ont ensuite discuté des projets de Biovallée et de leurs partenaires, mais également du rôle des consommateurs du territoire dans la transition agroécologique, de l’impact des labels sur le développement d’un système alimentaire territorial plus résilient.

Contact : https://biovallee.net/projet-biovallee/ ou 04 26 52 11 22 ou communication@biovallee.net

Adresse : Ecosite, Place Michel Paulus, 26400 EURRE

Cécile Praly est journaliste, filière fruits et légumes pour la revue végétable.

Cécile Praly a discuté avec les membres du forum ODT de l’impact des appellations et des systèmes de certification sur les modes de production, du rôle des collectivités territoriales dans la mise en relation des consommateurs et des producteurs, de la portée des labélisations et des marques territoriales sur la durabilité du territoire en s’appuyant sur l’exemple de la Clairette de Die, que sa famille produit.

Contact : 06 16 18 48 35 ou https://www.vegetable.fr/