Forum Origine, Diversité et Territoires 2024

«JOURNÉES SCIENTIFIQUES DE L’AGROÉCOLOGIE»

Université de Lausanne, Suisse
3 – 4 Octobre 2024
« Journée de l’agroécologie pour tous » à Lausanne le 5 octobre 2024

Symposium scientifique organisé par l’Institut de géographie et de durabilité de l’UNIL, le Centre Entreprise pour la Société, le Forum Origine, Diversité et Territoires et le réseau agroécologique de Suisse romande.

A propos de l'édition 2024 du Forum ODT

Les systèmes alimentaires sont confrontés à des défis critiques tels que le changement climatique et les attentes sociétales, nécessitant une action transformatrice.

L’agroécologie apparaît comme une solution clé, promouvant des pratiques durables et l’équité sociale.

Le Forum ODT 2024 vise à réunir des experts et des parties prenantes afin d’explorer le rôle des principes agroécologiques dans l’élaboration des systèmes alimentaires.

L’événement comprendra des ateliers couvrant des sujets tels que le respect des limites planétaires, la diversité agricole et les dimensions sociales des systèmes alimentaires.

Lieu de l’événement : Université de Lausanne, Suisse

Dates : 3 – 4 Octobre 2024

« Journée de l’agroécologie pour tous » à Lausanne le 5 octobre 2024

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University of Lausanne, Switzerland Quartier Centre, 1015 Lausanne, Switzerland

Les systèmes alimentaires font face à des contraintes majeures, notamment le changement climatique et les attentes sociétales, qui se trouvent à un carrefour historique. Compte-tenu de l’accélération des conséquences du réchauffement sur les ressources telles que l’eau, mais aussi sur les événements climatiques extrêmes qui ravagent les cultures ou détruisent les habitations et infrastructures, ou encore l’épuisement des sols et la disparition d’espèces végétales et animales, l’humanité est à un tournant pour agir pour l’habitabilité la planète. Il devient crucial de trouver un chemin équitable, viable et pertinent pour réduire les atteintes aux ressources naturelles et gagner en résilience, tout en maîtrisant les facteurs qui contribuent au dépassement des limites de la planète. Cela doit se faire dans le respect des droits fondamentaux et des aspirations des communautés humaines. Au-delà des défis liés au climat, d’autres pressions sur les ressources planétaires telles que la démographie ou l’atteinte anthropique à la biodiversité remettent en question l’habitabilité même de la planète.

L’agriculture, en tant qu’acteur clé dans l’utilisation des sols, la sécurité alimentaire et la santé des écosystèmes cultivés, est au cœur des préoccupations. Cependant, l’ensemble des partenaires des systèmes alimentaires, au sens large, doivent également tenir compte des limites planétaires. L’agroécologie se positionne depuis longtemps comme une alternative crédible pour transformer les pratiques liées à l’agriculture et à l’alimentation, en mettant en lumière les facteurs sociaux cruciaux nécessaires pour accompagner ces changements.

Les acteurs impliqués dans la transformation des systèmes alimentaires explorent différentes solutions à l’échelle mondiale pour lutter contre la surexploitation des ressources naturelles en s’appuyant sur la diversité biologique et culturelle. Pour définir des feuilles de route communautaires, qu’elles soient urbaines ou rurales, la transition vers l’agroécologie et les décisions politiques qui la soutiennent sont influencées par des thèmes et des principes cruciaux. Ces derniers, pour avoir un impact, doivent être partagés, compris et catalyseurs au sein de la société civile, représentée par les consommateurs et les mouvements sociaux, ainsi que dans les instances scientifiques et de gouvernance politique.

Certains aspects de l’agroécologie, tels que la lutte biologique contre les prédateurs des cultures, l’utilisation d’alertes météorologiques pour déclencher des traitements biopesticides, et le recours au compost organique pour régénérer les sols, peuvent être appliqués de manière systématique dans des zones présentant des conditions environnementales variées. Cependant, en raison de l’influence de nombreux facteurs naturels sur la santé des plantes et des animaux, des ajustements à l’échelle locale, tels que des districts, des départements, des vallées ou des massifs montagneux, sont nécessaires pour garantir une production agroécologique en quantité et en qualité supérieures à l’agriculture conventionnelle.  Les consommateurs eux-mêmes par leurs actes d’achat et leurs prises de décision jouent un rôle crucial, de même que les changements d’échelle dans les processus de transformation et de distribution des denrées alimentaires. Les enjeux de société qui se cachent derrière les choix de consommation, les droits fondamentaux et l’éthique citoyenne sont également en jeu dans la transition agroécologique des systèmes alimentaires.

Dans le cadre d’un processus de sélection rigoureux, nous proposons de réunir des chercheurs et des acteurs territoriaux de la Suisse et des pays voisins, mais aussi des pays du monde entier, ainsi que des porteurs d’innovations au sein des systèmes alimentaires. L’objectif est d’échanger sur le rôle et la portée des principes de l’agroécologie au cœur de leurs actions.

Le colloque offre une plateforme pour discuter et échanger autour d’exemples concrets de systèmes soutenus par les principes de l’agroécologie, tant à petite qu’à grande échelle. Il rassemble la communauté scientifique, les acteurs des territoires, les agriculteurs, les consommateurs, les agents de développement, ainsi que les décideurs au sein des instances de gouvernance et des experts internationaux.

Une session plénière introduira la thématique du forum, suivie de sept ateliers parallèles abordant les thèmes suivants :

  • Atelier 1 :     Respect des limites planétaires et renforcement du socle social du système alimentaire
  • Atelier 2 :     Comprendre la diversité des approches agricoles dans la transition des systèmes alimentaires
  • Atelier 3 :     Contribution de la production animale et du pastoralisme dans une approche territoriale de l’agroécologie
  • Atelier 4 :     Nourrir la transition agroécologique en explorant les dynamiques territoriales et les compétences non techniques
  • Atelier 5 :     Droits fondamentaux pour une agroécologie citoyenne et inclusive – droit à l’alimentation, sécurité sociale de l’alimentation, accès à la terre.
  • Atelier 6 :     Systèmes alimentaires équitables et justes : Transparence au sein du système alimentaire et Vrai Coût de l’Alimentation.
  • Atelier 7 :     L’approvisionnement local pour une alimentation saine dans les systèmes alimentaire urbains et péri-urbains. 
Atelier 1 : Respect des limites planétaires et renforcement du socle social du système alimentaire

Co-organisateurs : Catherine Lavallez et Anouchka Bagnoud (Centre de compétences en Durabilité de l’UNIL)

En ce 21ème siècle, le plus grand défi de nos sociétés est de faire rentrer nos activités dans les limites planétaires tout en renforçant les dimensions sociales. Autrement dit, c’est la transition vers l’intérieur du donut de Kate Raworth. Dans cette transition écologique et sociales, les systèmes alimentaires jouent un rôle central. Non seulement ils doivent réduire leurs impacts sur les limites planétaires comme les autres, mais c’est également aussi un secteur en crise social et économique – fait qu’on ne peut que constater à travers l’actualité des révoltes agricoles en Suisse et en Europe. Aussi, c’est sur tou.tes les acteur.trices de ce systèmes qu’endosse le rôle fondamentale de nourrir les populations alors que la crise environnementale, notamment du climat et de la biodiversité, les touchera en premier et mettra en péril leur capacité à accomplir cette fonction. 

Dans ce contexte, le donut se propose comme un outil pour aider les acteur.trices à naviguer dans cette nécessaire transition. Cet outil permet de visualiser et comprendre l’état des limites planétaires et du planché social, ainsi que de se rendre compte de la hauteur de la marche pour transiter à l’intérieur du donut en 2050. Cependant, le donut étant qu’une boussole indiquant la destination, il ne dit pas grande chose sur le chemin à suivre : c’est aux différents acteur.trices des systèmes alimentaires de le créer.

Ce colloque propose de poser les enjeux, nœuds et levier à travers le donut de Kate Raworth, puis de s’ancrer dans le terrain et de co-réfléchir aux solutions pour des systèmes alimentaires à l’intérieur du donut en 2050, en quatre sesssions :

  • Session 1 : Respecter les limites planétaires tout en renfonçant le socle social, enjeux et complexités des systèmes alimentaires
  • Session 2 : Et si on changeait notre manière de produire ? Alternatives, politique agricole et freins politiques
  • Session 3 : Transformation et distribution : un goulot d’étranglement?
  • Session 4 : Socle social : entre consommateur.trices et agriculteur.trices.
Atelier 2 : Comprendre la diversité des approches agricoles dans la transition des systèmes alimentaires

Co-organisateurs: Stéphane Bellon (INRAE), Rémi Cluset (FAO), Ivanoé Koog (Earthworm Foundation)

La dynamique des systèmes alimentaires connaît de profonds bouleversements, l’accent étant de plus en plus mis sur la durabilité, la résilience et les considérations éthiques. Dans ce paysage, diverses pratiques agricoles sont apparues comme des moteurs potentiels de changement positif. Cependant, les intersections et les synergies entre ces pratiques restent complexes et souvent mal comprises. Cet appel vise à explorer le rôle évolutif des pratiques agricoles dans la transformation des systèmes alimentaires, en se concentrant particulièrement sur l’interaction entre la permaculture, l’agriculture régénératrice, l’agriculture biologique, entre autres, et les principes agroécologiques.

L’objectif de l’atelier est de construire un savoir partagé entre les participants autour de la compréhension mutuelle des pratiques existantes, pour en fonder un socle commun de connaissances permettant une collaboration et des synergies qui puisse faire sens et améliorer la convergence vers la transition écologique des systèmes alimentaires.

  • Session 1 – Définitions – Cette première session aura pour but de clarifier les définitions des différents modes de production, et de leur compatibilité avec une transition relevant de l’agroécologie. Cette session abordera la diversité et les controverses sur les pratiques agricoles qui proposent une alternative à l’agriculture dite « conventionnelle », c’est-à-dire qui exploite les ressources naturelles dans le respect des lois actuelles mais sans consentir d’efforts supplémentaires envers les ressources naturelles qui sont sous pression de l’exploitation anthropique, du changement climatique et de la globalisation des échanges commerciaux. Les contributions peuvent aborder sous l’angle de l’ontologie et l’épistémologie les fondements et les principes qui sous-tendent les pratiques, les mécanismes de gouvernance, et les approches par rapport à la transition écologique seront aussi abordés.
  • Session 2 – Approche systémique – Dans cette session, le thème principal sera de passer d’une série de définitions et de considération pour des modes identifiés en session 1 à une vision holistique et systémique de la coexistence et des assemblages entre les modes de production. Les trajectoires, les changements d’échelle et les aspects temporels de la transition sont au cœur de cette session. Il s’agit de discuter sur la manière dont les modes de productions et les systèmes agricoles correspondants sont en progression dans certaines zones et parties du monde. Les contributions peuvent proposer des approches visant à identifier des critères de comparaison, mais aussi des expériences pratiques et vécues de coévolution, d’hybridation et d’assemblages vertueux entre les principes/éléments de l’agroécologie et plusieurs façons de nommer des pratiques ou des produits.
  • Session 3 – Évaluation – Dans cette session, les principes qui sous-tendent les démarches actuelles en lien avec la transition agroécologique, seront confrontés à l’exploration ou l’analyse fondée sur des cadres conceptuels (frameworks) et des indicateurs d’évaluation (metrics) qui peuvent rendre compte de la profondeur de leur contribution à cette transition.
  • Session 4 – Valorisation – Les outils, approches et philosophie identifiés dans la session 3 seront ensuite discutés au regard des mécanismes de valorisation qui sont peuvent être de plusieurs ordres : inscription dans un patrimoine, conservation par un mécanisme légal, soutien financier public, création de l’image et de la réputation, attribution d’une plus-value par les acheteurs intermédiaires et les consommateurs finaux, etc.
Atelier 3 : Contribution de la production animale et du pastoralisme dans une approche territoriale de l’agroécologie

Co-Organisateurs : Marcelo Champredonde (INTA), Philippe Jeanneaux (VetAgroSup), Jean-Louis Le Guerroué (Uni-Brazilia), Madeleine Kaufmann (OFAG), Ivana Madersic (FAO)

Cet atelier propose de discuter les contributions des principes de l’agroécologie aux systèmes d’élevage. Le but est d’en discuter différents aspects :

  • Aspects culturels et communautaires : Exploration des aspects culturels et communautaires dans la gestion du bétail. Reconnaissance du lien historique entre certaines races et les cultures locales. Notation de l’impact de l’industrialisation sur la perte de connaissances et de pratiques traditionnelles.
  • Défis de l’adaptation scientifique : Préoccupations quant aux limites de la communauté scientifique dans l’adaptation aux besoins évolutifs des systèmes agricoles. Insistance sur la nécessité d’une perspective plus large prenant en compte des facteurs au-delà des paramètres mesurables. Un exemple est celui des principes guidant la mobilisation des connaissances pour orienter les choix en génétique animale. Les critères de sélection seront abordés au regard des principes de l’agroécologie, en positionnant les choix à faire en matière d’adaptation des races au-delà de facteurs tels que le taux de croissance et le rendement.
  • Rôle de la politique et de l’économie : Discussion sur l’impact de la politique et des pressions économiques sur les pratiques agricoles, en particulier en Amérique du Sud à l’exemple du Brésil et de l’Argentine.
  • Dimensions sociologiques et symboliques : Reconnaissance des dimensions sociologiques et symboliques, y compris la représentation de la génétique dans les cultures locales et la signification des critères esthétiques dans l’élevage. Aspects sociologiques, économiques et politiques impactant la transition vers des pratiques durables et agroécologiques.

Les sessions s’organisent autour de quatre thèmes :

  • Rôle des spécificités des produits animaux liées à l’origine dans les chemins d’adaptation au changements, climatiques, sociaux ou économiques. Ce point sera analysé sur la base de travaux autour de la transition agroécologiques, y compris Indicateurs (outil TAPE de la FAO).
  • Approches multicritères et méthodes d’évaluation holistiques pour la prise en compte des contextes plus particuliers, tenant compte des interactions entre les systèmes d’élevage, l’environnement et les éléments sociaux et économiques.
  • Identification des sentiers de dépendance matérielle et institutionnelle dans l’évolution des systèmes d’élevage et pastoraux, avec des exemples (génétique animale, alimentation des ruminants, gestion de la ressource fourragère, agroforesterie dans les systèmes d’élevage, etc.).
  • Action publique pour accompagner le changement, avec une réflexion sur de nouveaux indicateurs et la question de l’accompagnement des acteurs locaux pour les aider à faire la transition qui les concerne, dont ils sont les parties prenantes. 
Atelier 4 : Nourrir la transition agroécologique en explorant les dynamiques territoriales et les compétences non techniques

Co-organisateurs : François Casabianca (ORIGIN), Claire Bernard-Mongin (CIRAD), Paul Donadieu (ETH), Dimitris Goussios (Uni-Thessalie), Cassiano Luminati (Polo Poschiavo), Emilia Schmitt (UNIL).

L’appel mondial en faveur de pratiques agricoles durables a suscité une évolution vers la transition agroécologique, soulignant la nécessité d’approches localisées et basées sur le territoire. Cet atelier vise à explorer les dynamiques complexes de la transition agroécologique au sein de territoires spécifiques, en se concentrant sur les processus de facilitation, le développement de compétences non techniques et le dépassement des barrières systémiques. En approfondissant ces thèmes, nous souhaitons favoriser une meilleure compréhension de la manière de naviguer efficacement et d’accélérer la transition vers des systèmes alimentaires plus résilients et durables. Les objectifs de l’atelier sont les suivants :

  • Discuter du rôle des facilitateurs territoriaux pour favoriser les processus de transition agroécologique. Explorer la dimension des compétences nécessaires pour faciliter des transitions réussies.
  • Analyser les facteurs influençant le succès des facilitateurs territoriaux et l’importance des connaissances historiques et de la sagesse ancestrale face aux incertitudes actuelles.
  • Discuter des stratégies pour débloquer les barrières systémiques au sein du système agroalimentaire et promouvoir la mobilisation collective et la collaboration.

Session 1. Facilitation territoriale et compétences non techniques

  • L’intermédiation comme process : explorer le rôle des facilitateurs territoriaux dans la conduite des transition agroécologiques (construction de l’intentionnalité et de la légitimité, modes d’engagements dans les conduites du changement, recomposition de visons collectives, long vs court terme)
  • L’intermédiation comme pratique : examiner les aptitudes et les compétences requises pour une facilitation efficace (contextualisation, réflexivité, performativité)
  • Les nouveaux outils de l’intermédiation : du numérique aux jeux sérieux, quelles opportunités ou défis ?

Session 2. Connaissances locales, culture et alimentation traditionnelle

  • Processus de transition agroécologique et autorité épistémique : quels mécanismes de sélection des connaissances légitimes et pertinentes ?
  • Reconnaître la valeur des connaissances historiques et de la sagesse ancestrale dans le façonnement des pratiques agroécologiques.
  • Discuter des moyens d’intégrer les connaissances traditionnelles dans les transitions agroécologiques modernes.

Session 3. Les leviers de la transition au sein de la société locale :

  • Explorer les dimensions sociétales de la transition agroécologique au-delà du secteur agricole par une mobilisation des citoyens dans les territoires.
  • Aborder les défis liés à l’engagement de diverses parties prenantes et favoriser des processus de transition inclusifs.

Session 4. Débloquer les verrouillages (obstacles systémiques) :

  • Identifier les obstacles au sein du système agroalimentaire et les stratégies pour les surmonter.
  • Discuter des facteurs culturels, institutionnels et psychologiques qui influencent la dynamique de la transition.
Atelier 5 : Droits fondamentaux pour une agroécologie citoyenne et inclusive – droit à l’alimentation, sécurité sociale de l’alimentation, accès à la terre

Co-organisateurs : Gaëlle Bigler (Agroecologyworks !), Christophe Golay (Geneva Academy & IHEID), Alessandra Roversi (DDC), Marco Trentin (consultant).

En reconnaissant et en respectant les droits fondamentaux liés à l’agroécologie citoyenne et inclusive, nous pouvons créer des systèmes alimentaires plus justes, durables et résilients. Cet atelier vise à inspirer l’action collective pour faire avancer ces droits essentiels et construire un avenir alimentaire meilleur pour tous. L’agroécologie citoyenne et inclusive repose sur les principes de durabilité, de justice sociale et de respect des droits fondamentaux des individus et des groupes. Dans cet atelier, nous explorerons les droits essentiels qui sous-tendent une agroécologie véritablement inclusive. Nous mettrons particulièrement l’accent sur le droit à l’alimentation et les droits fondamentaux liés à la sécurité sociale de l’alimentation et à l’accès à la terre.

Nous invitons à proposer des contributions sur les thèmes définis dans les objectifs, à la fois des chercheurs, des experts mais aussi des porteurs d’initiatives citoyennes sur les 5 continents. Les contributions seront présentées sous un format court de 10’, afin de laisser la place à des discussions entre les panélistes et les participants à cet atelier. Une déclaration finale sera formulée, pour porter les constats, attentes et vision à travers un ou des messages percutants à la communauté des ONG et des agences étatiques en charge de ces thèmes fondamentaux pour une transition vers des systèmes alimentaires durables portés par les principes et éléments de l’agroécologie. Les objectifs de l’atelier sont les suivants :

  • Comprendre les droits fondamentaux liés à l’agroécologie citoyenne et inclusive.
  • Explorer les défis actuels liés à ces droits et les solutions possibles.
  • Encourager la participation citoyenne dans la promotion et la protection de ces droits.

  • Sessions 1&2. Le droit à l’alimentation – Définition et portée du droit à l’alimentation en tant que droit fondamental.
    • Les obligations des États et des acteurs concernés pour garantir ce droit.
    • Les obstacles à l’exercice effectif du droit à l’alimentation et les groupes les plus touchés.
    • Initiatives et bonnes pratiques pour promouvoir l’accès à une alimentation adéquate et nutritive pour tous.
  • Session 3. La sécurité sociale de l’alimentation
    • Comprendre les droits fondamentaux liés à la sécurité sociale de l’alimentation.
    • Identifier les limites des politiques et programmes actuels visant à renforcer la sécurité alimentaire, la protection sociale, les filets de sécurité et les systèmes d’alerte précoce.
    • Souligner l’importance de l’autonomisation des communautés pour assurer leur propre sécurité alimentaire.
    • Initiatives et bonnes pratiques pour mettre en pratique la sécurité sociale de l’alimentation.
  • Session 4. L’accès à la terre :
    • L’accès à la terre comme un droit humain fondamental pour la production alimentaire.
    • Les défis liés à la concentration des terres et à l’accaparement des terres.
    • Les politiques et les pratiques visant à promouvoir un accès équitable à la terre pour les paysans, les communautés autochtones et les groupes marginalisés.
    • Les modèles de gestion foncière durable et équitable.
Atelier 6 : Systèmes alimentaires équitables et justes : transparence au sein du système alimentaire et Vrai Coût de l’Alimentation

Co-organisateurs : Dominique Barjolle (UNIL), Veronica Petrencu (UNIL-EPFL)Rolf Arnold (UniBern), Philippe Baret (UCLouvain), Inès Burrus (Equal-Profit), Matthieu Calame (FPH), Nadia El-Hage (Arizona State University)

Les systèmes alimentaires jouent un rôle essentiel dans l’évolution de la santé humaine, de la durabilité environnementale et de la justice sociale. Cependant, les systèmes alimentaires actuels manquent souvent de transparence, occultant le coût réel de l’alimentation, qui englobe non seulement son coût de production et les marges, mais aussi ses impacts environnementaux, sociaux et sanitaires, qui sont des externalités non prises en compte dans le système économique actuel.

Pour établir la justice au sein du système alimentaire, une autre dimension est la transparence sur les coûts et les marges aux différents échelons de la filière, qui est la base de la confiance dans les marchés où des prix équitables rémunèrent les différents acteurs, sans que les relations de pouvoir sur les marchés induisent des distorsions dans la répartition de la valeur.

Cet atelier vise à favoriser le dialogue et la collaboration interdisciplinaires afin de mieux comprendre les défis et les opportunités liés à la transparence au sein des systèmes alimentaires et au concept du coût réel de l’alimentation. En rassemblant des perspectives diverses, nous visons à identifier des stratégies et des politiques innovantes pour promouvoir l’équité, la justice et la durabilité au sein de nos systèmes alimentaires.

Nous sollicitons des contributions portant, entre autres, sur les sujets suivants : quantifier le coût réel de la production, de la distribution et de la consommation alimentaires ; l’évaluation et la monétarisation des impacts environnementaux des différents systèmes de production alimentaire, mais aussi des impacts sociaux et sanitaires des systèmes alimentaires, y compris les questions d’accès à l’alimentation, d’équité et de nutrition, l’identification des obstacles et des possibilités de mise en œuvre de politiques et de pratiques alimentaires qui s’inscrivent dans une volonté de transparence sur les marchés, et d’équité dans les transactions commerciales. Des études de cas et des recherches empiriques sur des approches innovantes visant à améliorer la transparence et à prendre en compte le coût réel de l’alimentation sont bienvenues.

Les sessions s’articulent autour des thématiques suivantes :

  • Mettre en débat une grille de compréhension sur les différents concepts et niveaux de désagrégation pour le calcul des vrais coûts de l’alimentation, en considérant les objectifs qui guident les choix méthodologiques de l’usage de la comptabilité réelle des aliments.
  • Aborder des exemples et des expérimentations menés à l’échelle des entreprises dans la perspective de comprendre comment les décideurs font usage des données du calcul du vrai coût, comment cette information est interprétée et utilisée par les consommateurs dans leurs choix d’alimentation et leurs décisions d’achats.
  • Le coût social, à l’exemple de l’utilisation des pesticides en France. Le lien sera fait avec l’usage des données produites par les calculs qui peuvent se faire pour rendre compte des coûts sociaux que les politiques publiques choisissent d’assumer à l’échelle à l’échelle nationale par exemple.
  • Panel participatif avec plusieurs représentants de la société civile, des participants agriculteurs, entrepreneurs du secteur alimentaire, des politiques et de personnes intéressées à la mise en œuvre.
Atelier 7 : L’approvisionnement local pour une alimentation saine dans les systèmes alimentaire urbains et péri-urbains

Co-organisateurs : Florence Tartanac (FAO), Martijn Sonnevelt (WFSC ETH), Gabrielle Kesso van Zutphen-Küffer (Sight & Life), Helen Prytherch (SwissTPH)

Cet appel à contributions offre une occasion unique de mettre en lumière et d’approfondir notre compréhension de l’agroécologie en tant que base d’un approvisionnement alimentaire local et durable, essentiel à l’amélioration des régimes alimentaires dans les contextes urbains. Nous attendons avec impatience vos précieuses contributions pour explorer le potentiel de l’agroécologie à transformer les systèmes alimentaires urbains, dont l’importance cruciale est à l’agenda du panel d’experts de haut-niveau auprès du Comité de la Sécurité alimentaire auprès de la FAO, qui sortira son rapport à ce sujet mi-2024.

Face à l’urbanisation croissante et aux défis qui y sont associés, notamment la sécurité alimentaire, l’accès à des régimes alimentaires sains et la durabilité environnementale, l’agroécologie apparaît comme une solution prometteuse. Elle offre une voie vers une production alimentaire locale et durable, capable de soutenir des régimes alimentaires sains et respectueux de l’environnement dans les zones urbaines. Cet appel à contributions vise à rassembler des recherches, des études de cas, des analyses et des réflexions sur le rôle de l’agroécologie dans la promotion d’un approvisionnement alimentaire local et durable dans les villes, contribuant ainsi à l’amélioration du régime alimentaire des citadins. L’approvisionnement local pourrait provenir de l’agriculture urbaine ainsi que des régions autour des villes, car il est reconnu que l’agriculture urbaine n’est pas en mesure de fournir suffisamment de nourriture à la population urbaine.

Les sessions s’articulent de la manière suivante :

  • Principes et pratiques de la production et de l’approvisionnement agroécologiques pour les villes : Exploration des principes agroécologiques adaptés au contexte urbain et leurs applications pratiques pour une production alimentaire durable – Études de cas sur la mise en œuvre réussie de pratiques agroécologiques dans des projets d’agriculture urbaine et de régions urbaines.
  • Impact de l’agroécologie sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans les villes : Analyses de la contribution de l’agroécologie à l’amélioration de l’accès à des aliments frais, locaux et nutritifs en milieu urbain – Évaluation de l’impact des initiatives agroécologiques sur la diversité alimentaire et la santé publique dans les zones urbaines.- Discussions sur l’intégration de l’agroécologie dans les politiques de sécurité alimentaire et d’aménagement du territoire en milieu urbain – Exemples de synergies entre l’agroécologie, les circuits alimentaires courts et les marchés locaux dans les villes.
  • Défis et opportunités pour la production et l’approvisionnement des villes en agroécologie : Identification des principaux obstacles à l’adoption de l’agroécologie pour l’approvisionnement des zones urbaines et propositions de solutions – Perspectives pour le développement futur de l’agroécologie en tant que pilier des systèmes alimentaires urbains durables.
  • Implication de la communauté et participation des citoyens : Analyse de l’importance de l’implication de la communauté et de la participation des citoyens dans la réussite des initiatives agroécologiques pour les villes – Études sur le rôle de l’éducation et de la sensibilisation à l’agroécologie dans la promotion d’une culture alimentaire durable dans les zones urbaines.
  • Jeudi 3 et vendredi 4 octobre : les Journées se déroulent à l’UNIL et consistent en des discussions en groupe et en plénière entre chercheurs, agences nationales et internationales d’agriculture, d’alimentation et de coopération, responsables locaux et régionaux, experts internationaux et producteurs.
  • Le samedi 5 octobre sera consacré à la « Journée de l’agroécologie pour tous » à l’Impact Hub de Lausanne : ateliers en plein air, représentations théâtrales, conférences et ateliers de discussion ouverts au grand public.

Une session plénière introduira le thème du forum, suivie de sept ateliers parallèles couvrant les sujets suivants :

**Le programme sera bientôt disponible**

L’objectif des Journées scientifiques est d’ouvrir le débat sur un certain nombre de thèmes importants de l’agroécologie aux participants, qui travailleront ensemble pour envisager un système alimentaire durable, équitable et transparent. Les limites de notre planète sont dépassées, mais des solutions existent pour relever le défi de les respecter, tout en prenant en compte les aspects sociaux.

Le Comité scientifique vous invite à vous impliquer dans la préparation de ces Journées en apportant vos connaissances et votre expérience dans le domaine. Les Journées sont ouvertes à tous, dans le but d’établir des liens entre les projets pratiques et la recherche, qu’elle soit disciplinaire, interdisciplinaire ou transdisciplinaire.

Pour envoyer votre contribution

  1. Inscrivez-vous d’abord sur ce lien
  2. Lire l’appel : https://www.dropbox.com/scl/fi/1oudlih9i2h7x8ewjyjdj/AC_JS-_Agroecology_FR.pdf?rlkey=rqkr1tjn26c9ztreu8gbe3jgd&dl=0
  3. Téléchargez votre contribution d’une page en cliquant ici: https://www.dropbox.com/request/aJX25a1P2wxbRT5AR93D.
  4. Utilisez le modèle de contribution disponible ici: https://www.dropbox.com/scl/fi/1e3no3fqff355kkurbxgb/Template_Abstract_ODT24.docx?rlkey=kifltccs5mofzykseib74iqn2&dl=0
  5. Dernière étape, téléchargez votre contribution vidéo en suivant les instructions suivantes : Comment envoyer votre contribution vidéo ?

En tant que plateforme de connaissances et d’acteurs multiples, Origin for Sustainability organise chaque année un forum international renouvelé, réunissant pendant trois jours des participants des cinq continents.