Programme

Les systèmes alimentaires font face à des contraintes majeures, notamment le changement climatique et les attentes sociétales, qui se trouvent à un carrefour historique. Compte-tenu de l’accélération des conséquences du réchauffement sur les ressources telles que l’eau, mais aussi sur les événements climatiques extrêmes qui ravagent les cultures ou détruisent les habitations et infrastructures, ou encore l’épuisement des sols et la disparition d’espèces végétales et animales, l’humanité est à un tournant pour agir pour l’habitabilité la planète. Il devient crucial de trouver un chemin équitable, viable et pertinent pour réduire les atteintes aux ressources naturelles et gagner en résilience, tout en maîtrisant les facteurs qui contribuent au dépassement des limites de la planète. Cela doit se faire dans le respect des droits fondamentaux et des aspirations des communautés humaines. Au-delà des défis liés au climat, d’autres pressions sur les ressources planétaires telles que la démographie ou l’atteinte anthropique à la biodiversité remettent en question l’habitabilité même de la planète.

L’agriculture, en tant qu’acteur clé dans l’utilisation des sols, la sécurité alimentaire et la santé des écosystèmes cultivés, est au cœur des préoccupations. Cependant, l’ensemble des partenaires des systèmes alimentaires, au sens large, doivent également tenir compte des limites planétaires. L’agroécologie se positionne depuis longtemps comme une alternative crédible pour transformer les pratiques liées à l’agriculture et à l’alimentation, en mettant en lumière les facteurs sociaux cruciaux nécessaires pour accompagner ces changements.

Les acteurs impliqués dans la transformation des systèmes alimentaires explorent différentes solutions à l’échelle mondiale pour lutter contre la surexploitation des ressources naturelles en s’appuyant sur la diversité biologique et culturelle. Pour définir des feuilles de route communautaires, qu’elles soient urbaines ou rurales, la transition vers l’agroécologie et les décisions politiques qui la soutiennent sont influencées par des thèmes et des principes cruciaux. Ces derniers, pour avoir un impact, doivent être partagés, compris et catalyseurs au sein de la société civile, représentée par les consommateurs et les mouvements sociaux, ainsi que dans les instances scientifiques et de gouvernance politique.

Certains aspects de l’agroécologie, tels que la lutte biologique contre les prédateurs des cultures, l’utilisation d’alertes météorologiques pour déclencher des traitements biopesticides, et le recours au compost organique pour régénérer les sols, peuvent être appliqués de manière systématique dans des zones présentant des conditions environnementales variées. Cependant, en raison de l’influence de nombreux facteurs naturels sur la santé des plantes et des animaux, des ajustements à l’échelle locale, tels que des districts, des départements, des vallées ou des massifs montagneux, sont nécessaires pour garantir une production agroécologique en quantité et en qualité supérieures à l’agriculture conventionnelle.  Les consommateurs eux-mêmes par leurs actes d’achat et leurs prises de décision jouent un rôle crucial, de même que les changements d’échelle dans les processus de transformation et de distribution des denrées alimentaires. Les enjeux de société qui se cachent derrière les choix de consommation, les droits fondamentaux et l’éthique citoyenne sont également en jeu dans la transition agroécologique des systèmes alimentaires.

Dans le cadre d’un processus de sélection rigoureux, nous proposons de réunir des chercheurs et des acteurs territoriaux de la Suisse et des pays voisins, mais aussi des pays du monde entier, ainsi que des porteurs d’innovations au sein des systèmes alimentaires. L’objectif est d’échanger sur le rôle et la portée des principes de l’agroécologie au cœur de leurs actions.

Le colloque offre une plateforme pour discuter et échanger autour d’exemples concrets de systèmes soutenus par les principes de l’agroécologie, tant à petite qu’à grande échelle. Il rassemble la communauté scientifique, les acteurs des territoires, les agriculteurs, les consommateurs, les agents de développement, ainsi que les décideurs au sein des instances de gouvernance et des experts internationaux.

Une session plénière introduira la thématique du forum, suivie de sept ateliers parallèles abordant les thèmes suivants :

Atelier 1 :     Respect des limites planétaires et renforcement du socle social du système alimentaire

Atelier 2 :     Comprendre la diversité des approches agricoles dans la transition des systèmes alimentaires

Atelier 3 :     Contribution de la production animale et du pastoralisme dans une approche territoriale de l’agroécologie

Atelier 4 :     Nourrir la transition agroécologique en explorant les dynamiques territoriales et les compétences non techniques

Atelier 5 :     Droits fondamentaux pour une agroécologie citoyenne et inclusive – droit à l’alimentation, sécurité sociale de l’alimentation, accès à la terre.

Atelier 6 :     Systèmes alimentaires équitables et justes : Transparence au sein du système alimentaire et Vrai Coût de l’Alimentation.

Atelier 7 :     L’approvisionnement local pour une alimentation saine dans les systèmes alimentaire urbains et péri-urbains.

JOURNÉES SCIENTIFIQUES DE L’AGROÉCOLOGIE

Université de Lausanne, Suisse

3, 4 OCTOBRE 2024
“JOURNEE DE L’AGROECOLOGIE POUR TOUS" 5 OCTOBRE 2024

Colloque scientifique organisé par l’Institut de Géographie et Durabilité de l’UNIL, le centre « Enterprise for Society », le Forum Origine, Diversité et Territoires et le réseau de l’agroécologie en Suisse romande.

Les Journées scientifiques de l’agroécologie s’attaquent aux défis urgents des systèmes alimentaires en promouvant des pratiques durables et l’équité sociale. L’événement réunira des experts qui étudieront comment l’agroécologie peut transformer les systèmes alimentaires, avec des ateliers sur les limites planétaires, la diversité agricole et les dimensions sociales.

DEROULEMENT DES JOURNEES
Jeudi 3 Octobre 2024
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Contenu d’accordéon

Session 1

WS1 – Comprendre la complexité, identifier les obstacles systémiques à l’évolution des systèmes alimentaires

WS2 – Définir la production durable : exploration de méthodes agricoles alternatives pour la transition Agroécologique

WS 3 – Le rôle des spécificités des produits animaux liées à leur origine dans l’adaptation aux changements climatiques, sociaux et économiques

WS4 – Facilitation territoriale et compétences non techniques

WS5 – Le droit à l’alimentation – Définition et portée du droit à l’alimentation en tant que droit fondamental

WS6 – Débattre d’une grille de compréhension sur les différents concepts et niveaux de désagrégation pour le calcul des coûts réels de l’alimentation

WS 7 – Cadre et gouvernance/MSP et approches participatives -Discussion

Session 2

WS 1 – Explorer les liens entre la transition des systèmes alimentaires et les dimensions sociales de l’agriculture

WS2 – Définir la valorisation : Exploration de méthodes agricoles alternatives pour la transition agroécologique

WS3 – Identifier les voies de la dépendance matérielle et institutionnelle dans l’évolution des systèmes d’élevage et pastoraux

WS4-a. Connaissances locales, culture et alimentation traditionnelle

WS4-b. TBD

WS5 – À DÉTERMINER

WS6 – Coûts sociétaux et utilisation des coûts cachés dans les politiques publiques

WS7 – Principes et pratiques de la production et de l’approvisionnement agroécologiques dans le contexte urbain

Rendu possible grace à l’Association suisse pour les AOP-IGP

Vendredi 4 Octobre 2024

Session 3

WS1 – Obstacles et leviers à la transformation et à la distribution locales

WS2 – Approche systémique de la mise à l’échelle : Exploration de méthodes agricoles alternatives pour la transition agroécologique

WS3 – Approches multicritères et méthodes d’évaluation holistiques

WS4-a. Leviers de transition au sein de la société locale

WS4-b. Leviers de transition au sein de la société locale

WS5 – La sécurité sociale de l’alimentation

WS6 – Le véritable coût des produits

WS7 – Synergies entre l’agroécologie, les circuits alimentaires courts et les marchés locaux dans les villes.

WS1 – Habitudes alimentaires et coordination production-consommation

WS2 -Evaluation : Exploration de méthodes agricoles alternatives pour la transition agroécologique

WS3 – Action publique pour soutenir le changement,

WS4 – Débloquer les obstacles systémiques

WS5 – Accès à la terre

WS6 – Table ronde – Comptabilité analytique réelle pour les denrées alimentaires

WS7 – Défis et opportunités pour une alimentation agroécologique et nutritive dans les villes

Pablo Tittonelli : L’agroécologie comme voie vers des systèmes alimentaires durables

Samedi 5 Octobre 2024
Description des ateliers et des sessions
ATELIER 1 : RESPECT DES LIMITES PLANETAIRES ET RENFORCEMENT DU SOCLE SOCIAL DU SYSTEME ALIMENTAIRE

Catherine Lavallez et Anouchka Bagnoud (Centre de compétences en Durabilité de l’UNIL)

De nombreux travaux ont été initiés, notamment par le Centre de compétences en durabilité de l’Université de Lausanne, à partir du modèle du Donut élaboré par K. Raworth. La particularité de ce dernier est de permettre une mise en relation des enjeux environnementaux et sociaux dans une perspective de durabilité forte prenant en compte l’existence de limites absolues (maximum dans les ressources consommées, minimum dans les besoins sociaux à satisfaire). Déjà utilisé avec succès pour dresser un état des lieux d’un système alimentaire local (au niveau du Canton de Vaud), cet outil a montré qu’il permettait de comprendre l’état de la situation environnementale et sociale, mais aussi de prendre conscience de l’ampleur des changements à réaliser pour repositionner, à l’horizon 2050, nos sociétés dans l’espace sûr et juste correspondant à l’intérieur du donut (où les limites tant environnementales que sociales sont respectées). Par ailleurs, ce modèle apparaît également comme un outil favorable à la mise en dialogue d’une pluralité d’actrices et acteurs qui, tous, participent aux systèmes alimentaires mais ont rarement l’opportunité de mener une réflexion commune, par-delà des positions et intérêts souvent divergents.

Ainsi, la réflexion sur la transition des systèmes alimentaires conduit aujourd’hui de nombreuses actrices et de nombreux acteurs à un sentiment d’impasse. C’est précisément cette situation que nous souhaitons contribuer à dépasser, en visant, à travers cet atelier, à élaborer de manière collective une vision systémique des filières alimentaires qui permettent de poser un diagnostic et aller collectivement de l’avant. Il s’agira donc, en s’appuyant sur les verrous et nœuds systémiques mis en évidence par l’approche du Donut, d’initier un travail d’approfondissement sur ces derniers, mais également d’identifier de premiers leviers et solutions pour une transformation des systèmes alimentaires vers une durabilité forte. D’un point de vue méthodologique, cet atelier sera aussi l’opportunité de tester et approfondir les usages possibles du modèle du Donut, dans une approche misant sur la complémentarité entre connaissances académiques et savoirs de terrain.

Cette première session se situe au niveau du système dans son ensemble. Elle vise à présenter, analyser et enrichir certains verrous systémiques déjà identifiés à travers l’approche du donut, ainsi que les leviers et solutions qui permettraient de dépasser ces verrous, tout en se questionnant sur les manières d’appréhender la complexité des systèmes alimentaires. Cette session conduira ainsi à traiter d’enjeux tels que ceux liés aux modes de gouvernance et d’organisation des filières, à la politique agricole (et d’autres politiques publiques influant sur les systèmes alimentaires), aux modèles et dynamiques économiques dans lesquels s’insère le fonctionnement de ces systèmes, etc.

  • Camille Gilloots, Centre de compétence en durabilité, Université de Lausanne, Les problématiques identifiées par le donut, appliqué au système alimentaire vaudois. Enjeux sociaux, agricoles et systémiques.
  • Jérémie Forney, Université de Neuchâtel, Les enjeux de gouvernance
  • A confirmer : enjeux de la nouvelle PA30+

Chaque agricultrice et chaque agriculteur est unique et doit donc faire face à des enjeux et verrous différents. A travers le donut, nous avons pu quantifier l’impact du système alimentaire vaudois sur les limites planétaires, et mettre en lumière différentes problématiques sociales. Cette session visera à approfondir celles relatives à la partie « production » des filières alimentaires. Elle conduira ainsi à examiner les difficultés liées aux conditions de travail et de vie du monde agricole, et sur les différentes perceptions qu’en ont les agricultrices et agriculteurs, mais aussi à mettre en perspective ces problématiques sociales avec les enjeux de transition des pratiques agricoles : dans quelle mesure la situation sociale peut-elle constituer un frein à la transition ? Du point de vue agricole, est-ce qu’il y a d’autres facteurs qui freinent la transition ?

  • Anouchka Bagnoud, Centre de compétence en durabilité, Université de Lausanne, Les problématiques identifiées par le donut appliqué au système alimentaire vaudois. Enjeux sociaux, agricoles et systémiques.
  • David Bischel, agriculteur et co-fondateur d’une formation en microferme, les enjeux et obstacles rencontrées par les microfermes, entre dimensions sociales et verrous systémiques.
  • Anne Chenevard, agricultrice et présidente de la coopérative « lait équitable » : Les enjeux sociaux de la production et la vente de lait, et verrous à la transition.

Augmenter la proportion (de production et) de transformation et de distribution locale et durable pourrait être un grand pas pour se diriger l’intérieur du donut. La situation actuelle apparaît assez polarisée avec deux courants hermétiques l’un à l’autre : d’une part, un courant mainstream, puissant, guidé par les grandes distributions et, d’autre part, des initiatives alternatives à ce courant majoritaire, plus petites, qui peinent à survire sur le long terme et ne semblent pas en mesure de se généraliser. Cette session conduira donc à s’interroger sur des enjeux tels que la répartition des marges au niveau des filières alimentaires, les préoccupations de résilience et de rémunération des actrices et acteurs des systèmes alimentaires, la réduction de flux de matière et d’énergie, ou encore les possibilités de rapprochements entre consommatrices et consommateurs d’une part, agricultrices et agriculteurs, d’autre part.

  • Anouchka Bagnoud, Centre de compétences en durabilité, Université de Lausanne, Les enjeux d’une relocalisation de la transformation à travers les lentilles du donut.
  • Armelle Rochat, UNIL, De la ferme à nos assiettes : quelles marges dans les filières ? Enjeux et nœuds de la transparence des filières.
  • Caroline Co.Ko., Star’terre, AGRIDEA, Rétrospective des enjeux et obstacles des porteur.euses de projets dans les systèmes alimentaires.

La transition des systèmes agricoles et alimentaires, de la production à la distribution nécessite, pour se constituer et être viable, un alignement des comportements de consommation. Or, malgré les liens reconnus entre bénéfices environnementaux et bénéfices santé de l’adoption d’une alimentation moins carnée, comprenant davantage de produits locaux frais et de saison, etc. les régimes alimentaires et les habitudes d’achat apparaissent difficiles à changer. Pourquoi ? Quels sont les freins à ces changements ? Quelles pistes pour lever ces freins et aller vers un système moins inégalitaire au niveau social, puisque les populations défavorisées sont aussi celles qui, souvent, souffrent d’une alimentation moins saine au niveau tant nutritif qu’environnemental ?

  • Cecilia Matasci, Centre de compétence en durabilité UNIL, L’assiette des vaudoise.es, hypothèses de réductions d’impact avec un changement de régimes alimentaire et un approvisionnement local, et comparaison entre production et consommation.
  • Oriane Sarasin, UNIL, (tbc), Les obstacles et réticences aux comportement durable liés à l’alimentation
  • Sophie Réviron, (tbc), présidente de la commission agriculture et alimentation : perception des enjeux et des verrous, par la Fédération romande des consommateurs (FRC)
ATELIER 2 : COMPRENDRE LA DIVERSITE DES APPROCHES AGRICOLES DANS LA TRANSITION DES SYSTEMES ALIMENTAIRES

Stéphane Bellon (INRAE), Rémi Cluset (FAO), Ivanoé Koog (Earthworm Foundation)

La dynamique des systèmes alimentaires connaît de profonds bouleversements, l’accent étant de plus en plus mis sur la durabilité, la résilience et les considérations éthiques. Dans ce paysage, diverses pratiques agricoles sont apparues comme des moteurs potentiels de changement positif. Cependant, les intersections et les synergies entre ces pratiques restent complexes et souvent mal comprises. Cet appel vise à explorer le rôle évolutif des pratiques agricoles dans la transformation des systèmes alimentaires, en se concentrant particulièrement sur l’interaction entre la permaculture, l’agriculture régénératrice, l’agriculture biologique, entre autres, et les principes agroécologiques.

L’objectif de l’atelier est de construire un savoir partagé entre les participants autour de la compréhension mutuelle des pratiques existantes, pour en fonder un socle commun de connaissances permettant une collaboration et des synergies qui puisse faire sens et améliorer la convergence vers la transition écologique des systèmes alimentaires.

Cette première session aura pour but de clarifier les définitions des différents modes de production, et de leur compatibilité avec une transition relevant de l’agroécologie. Cette session abordera la diversité et les controverses sur les pratiques agricoles qui proposent une alternative à l’agriculture dite « conventionnelle », c’est-à-dire qui exploite les ressources naturelles dans le respect des lois actuelles mais sans consentir d’efforts supplémentaires envers les ressources naturelles qui sont sous pression de l’exploitation anthropique, du changement climatique et de la globalisation des échanges commerciaux. Les contributions peuvent aborder sous l’angle de l’ontologie et l’épistémologie les fondements et les principes qui sous-tendent les pratiques, les mécanismes de gouvernance, et les approches par rapport à la transition écologique seront aussi abordés.

Animation : Rémi Cluset (FAO)

  • Stéphane Bellon, Guillaume Ollivier, INRAE, France, Où en sont les agricultures écologisées ? Logiques de diversification et implications pour la transition.
  • Georgina Catacora, Présidente de la Société latino-américaine d’agroécologie (SOCLA), Les bases et les enjeux de l’agroécologie en Amérique du Sud.
  • Ivanoé Koog, Fondation Earthworm, Suisse, Agriculture régénératrice, une approche orientée sur le résultat.

Dans cette session, le thème principal sera de passer d’une série de définitions et de considération pour des modes identifiés en session 1 à une vision holistique et systémique de la coexistence et des assemblages entre les modes de production. Les trajectoires, les changements d’échelle et les aspects temporels de la transition sont au cœur de cette session. Il s’agit de discuter sur la manière dont les modes de productions et les systèmes agricoles correspondants sont en progression dans certaines zones et parties du monde. Les contributions peuvent proposer des approches visant à identifier des critères de comparaison, mais aussi des expériences pratiques et vécues de coévolution, d’hybridation et d’assemblages vertueux entre les principes/éléments de l’agroécologie et plusieurs façons de nommer des pratiques ou des produits.

Animation : Ivanoé Koog (Fondation Earthworm)

  • Juan Pablo Sciurano, Université de Buenos Aires, Argentine, Réseau international des écorégions (INNER), Argentine – Italie), Les écorégions et le défi de l’intégration des approches biologiques et agroécologiques pour le développement agroalimentaire local. Perspectives à partir des cas argentins, serbes et italiens.
  • Marie-Odile Nozières-Petit, François Casabianca, INRAE, France, Les Indications Géographiques sont-elles un laboratoire pour la transition agroécologique ? Le cas des produits issus des productions françaises de petits ruminants.
  • Fabiana Thomé Da Cruz, Université fédérale de Goiás – UFG / Brasil, Du système alimentaire hégémonique aux systèmes alimentaires durables : l’importance du rôle de la relation d’appartenance à la nature.
  • Kouakou Philipps Kouakou, Université Alassane Ouattara & Centre Suisse de Recherches Scientifiques, Côte d’Ivoire, État des lieux de l’agroécologie en Côte d’Ivoire.

Dans cette session, les principes qui sous-tendent les démarches actuelles en lien avec la transition agroécologique, seront confrontés à l’exploration ou l’analyse fondée sur des cadres conceptuels (frameworks) et des indicateurs d’évaluation (metrics) qui peuvent rendre compte de la profondeur de leur contribution à cette transition.

Animation : Pablo Tittonell (Uni-Groningen)

  • Bruno Dorin, CIRAD, Agro-industrie versus agroécologie : deux scénarios macro-économiques pour 2050 dans l’Andhra Pradesh, Inde
  • Mauricio Azero, Granja Modelo Pairumani – Fondation PATIÑO/Bolivie, Université catholique de Bolivie, agroécologie pour la restauration des sols agricoles dégradés : mise en œuvre de systèmes agroforestiers dynamiques, dans des systèmes productifs familiaux de la zone semi-aride des pentes Andines, à Cochabamba, Bolivie.
  • Amritbir Riar, FiBL, Suisse, La pratique de l’agroécologie améliore la résilience perçue des agriculteurs face au changement climatique (Tchad, Niger et Tanzanie).
  • Anthony Tchékémian, Université de la Polynésie française, L’agroécologie en Polynésie française : un développement peu soutenu, mais souhaité par les consommateurs.

Les outils, approches et philosophie identifiés dans la session 3 seront ensuite discutés au regard des mécanismes de valorisation qui sont peuvent être de plusieurs ordres : inscription dans un patrimoine, conservation par un mécanisme légal, soutien financier public, création de l’image et de la réputation, attribution d’une plus-value par les acheteurs intermédiaires et les consommateurs finaux, etc.

Animation : Stéphane Bellon (INRAE)

  • Rémi Cluset, FAO-HQ, Évaluer l’agroécologie par une approche multi-dimensionnelle.
  • Matthias Geck, CIFOR-ICRAF, TPP, Kenya, Metrics, un projet de soutien aux TRANSITIONS agroécologiques pour la construction de systèmes agricoles et alimentaires résilients et inclusifs.
  • Maurice Tschopp, Centre for Development and Environment, University of Bern, Melanie Brantschen, Sufosec Alliance, Thomas Gass, Sufosec Alliance, Johanna Jacobi, ETH Zurich, Evaluation de l’impact de multiples groupes de pratiques agroécologiques sur l’insécurité alimentaire modérée et sévère : analyse des données des ménages de l’alliance SUFOSEC.
  • Marylin Darmaun, IRD, Évaluer la diversité des agroécosystèmes en transition agroécologique. Résultats de l’utilisation d’une méthode d’évaluation co-conçue dans quatre situations d’usage en France et au Sénégal.

Conclusion de l’atelier : Pablo Tittonell, Uni Groningen

ATELIER 3: CONTRIBUTION DE LA PRODUCTION ANIMALE ET DU PASTORALISME DANS UNE APPROCHE TERRITORIALE DE L’AGROECOLOGIE

Marcelo Champredonde (INTA), Philippe Jeanneaux (VetAgroSup), Jean-Louis Le Guerroué (Uni-Brazilia), Madeleine Kaufmann (OFAG), Ivana Mardesić (FAO)

Cet atelier propose de discuter les contributions des principes de l’agroécologie aux systèmes d’élevage. Le but est d’en discuter différents aspects :

  • Aspects culturels et communautaires : Exploration des aspects culturels et communautaires dans la gestion du bétail. Reconnaissance du lien historique entre certaines races et les cultures locales. Notation de l’impact de l’industrialisation sur la perte de connaissances et de pratiques traditionnelles.
  • Défis de l’adaptation scientifique : Préoccupations quant aux limites de la communauté scientifique dans l’adaptation aux besoins évolutifs des systèmes agricoles. Insistance sur la nécessité d’une perspective plus large prenant en compte des facteurs au-delà des paramètres mesurables. Un exemple est celui des principes guidant la mobilisation des connaissances pour orienter les choix en génétique animale. Les critères de sélection seront abordés au regard des principes de l’agroécologie, en positionnant les choix à faire en matière d’adaptation des races au-delà de facteurs tels que le taux de croissance et le rendement.
  • Rôle de la politique et de l’économie : Discussion sur l’impact de la politique et des pressions économiques sur les pratiques agricoles, en particulier en Amérique du Sud à l’exemple du Brésil et de l’Argentine.
  • Dimensions sociologiques et symboliques : Reconnaissance des dimensions sociologiques et symboliques, y compris la représentation de la génétique dans les cultures locales et la signification des critères esthétiques dans l’élevage. Aspects sociologiques, économiques et politiques impactant la transition vers des pratiques durables et agroécologiques.
  • Animation : Adelaida Farfán (FAO-NSA), Hui Yin (FAO-GIAHS)
  • Ivana Mardesić, FAO, Adelaida Farfán, FAO, Présentation générale d’AniTerrAE, incluant les études de cas (Brésil et Buthan).
  • Pascal Bérion, Louis Meyer, Université de Franche-Comté, France, Agroécologie, durabilité territoriale et AOP fromagères : discussions autour de la filière Comté et des fromages du massif du Jura, France.
  • Antoinette Bernard, AgroParisTech, France, Evaluation de la contribution d’un marqueur territorial, l’Appellation d’Origine Protégée, à la transition agro-écologique des territoires : Etude de cas de la filière AOP Raclette du Valais en Suisse.
  • Marcelo Champredonde, Noelia Pezzutti, Institut National de Technologie Agricole, Argentine, Évaluation des systèmes d’engraissement dans la Pampa Argentine, TAPE Tool, Argentine.
  • Caroline Ruto, FAO, Les animaux dans les territoires pour l’agroécologie : Contribution des approches de différenciation aux systèmes alimentaires durables et résilients : Étude de cas de l’application de l’outil d’évaluation des performances de l’agroécologie au système pastoral Maasai au Kenya.

Animation : Marcelo Champredonde (INTA), Jean-Louis Le Guerroué (Uni-Brazilia)

  • Marcelo Champredonde, INTA, Argentine, Maria Rosa Lanari, INTA, Argentina, François Casabianca, Origin for Sustainability, Suisse, Daniel Maizon, INTA, Argentine, Martin Narbaitz, Centro Argentino de Biotecnología Anima, Argentine, Guillermo De Nava, Genetista Privado, Salto, Uruguay, Re-localisation de la génétique bovine dans la promotion de systèmes alimentaires durables et sains : le cas du sud-ouest de la Pampa, Argentine.
  • Jean-Louis Le Guerroué, Université de Brazilia, Brésil, L’évaluation de transition agroécologique dans plusieurs systèmes d’élevage laitiers avec approches de différenciation (TAPE), Brésil.
  • Gaël Bohnert, CRESAT, Université de Haute Alsace / France, Rôle de l’élevage dans les trajectoires d’adaptation de céréaliers et viticulteurs dans le Rhin Supérieur (France, Allemagne, Suisse).
  • David Drevon, Pierre Cornu, Marie-Odile Nozières-Petit, INRAE, France, La saisonnalité comme vecteur de transition agroécologique ? Le cas du Fin Gras du Mézenc.

Animation : Philippe Jeanneaux (VetAgroSup), Isabella Maglietti Smith (Origin for Sustainability)

  • Aymen Frija, ICARDA/Tunisie; Irène Carpentier, ICARDA-CIRAD/Tunisie, Julio Postigo, Indiana University/USA; Véronique Alary, CIRAD-ICARDA/France, Comment le pastoralisme contribue-t-il aux transitions agroécologiques dans les régions désertiques ? Évaluer et expliquer les différentes voies de transition des systèmes pastoraux vers l’agroécologie dans le sud de la Tunisie ?
  • Diego Benavides, Proyecto Biocarbono Orinoquia de Colombia, Marcelo Champredonde, INTA, Dénomination d’origine du fromage Siete Cueros : une proposition de durabilité dans la région colombienne de l’Orénoque.
  • Veronica Massawe, Swissaid, Évaluation TAPE Tanzanie 2023 : Une évaluation des bénéficiaires du projet CROPS4HD sur leur transition agroécologique et leur performance multidimensionnelle dans le cadre de l’évaluation thématique de SWISSAID sur l’agroécologie 2023.

Chris Magero, UICN, Identification des voies de dépendance matérielle et institutionnelle dans l’évolution du bétail

Animation: Madeleine Kaufmann (OFAG), Ivana Mardesić (FAO)

  • Nancy Bourgeois, HAFL, Suisse, Rôle de l’élevage dans la transition des systèmes alimentaires
  • Pierre Pujos, éleveur du Sud-Ouest, France, L’élevage pour régénérer les sols céréaliers dégradés
  • Fiona Flintan, Institut international de recherche sur l’élevage, L’agroécologie peut-elle soutenir une transition juste vers des systèmes de production pastoraux plus durables ?
  • Pablo Manzano, researcher for the Basque Center for Climate Change BC3 Basque Centre for Climate Change Klima Aldaketa Ikergai, Spain, Conséquences écologiques et politiques de la diversité des modes d’élevage

 

ATELIER 4 : NOURRIR LA TRANSITION AGROECOLOGIQUE EN EXPLORANT LES DYNAMIQUES TERRITORIALES ET LES COMPETENCES NON TECHNIQUES

François Casabianca (ORIGIN), Claire Bernard-Mongin (CIRAD), Paul Donadieu (ETH), Dimitris Goussios (Uni-Thessalie), Cassiano Luminati (Polo Poschiavo), Emilia Schmitt (UNIL).

L’appel mondial en faveur de pratiques agricoles durables a suscité une évolution vers la transition agroécologique, soulignant la nécessité d’approches localisées et basées sur le territoire. Cet atelier vise à explorer les dynamiques complexes de la transition agroécologique au sein de territoires spécifiques, en se concentrant sur les processus de facilitation, le développement de compétences non techniques et le dépassement des barrières systémiques. En approfondissant ces thèmes, nous souhaitons favoriser une meilleure compréhension de la manière de naviguer efficacement et d’accélérer la transition vers des systèmes alimentaires plus résilients et durables. Les objectifs de l’atelier sont les suivants :

  • Discuter du rôle des facilitateurs territoriaux pour favoriser les processus de transition agroécologique. Explorer la dimension des compétences nécessaires pour faciliter des transitions réussies.
  • Analyser les facteurs influençant le succès des facilitateurs territoriaux et l’importance des connaissances historiques et de la sagesse ancestrale face aux incertitudes actuelles.
  • Discuter des stratégies pour débloquer les barrières systémiques au sein du système agroalimentaire et promouvoir la mobilisation collective et la collaboration.
  • L’intermédiation comme process : explorer le rôle des facilitateurs territoriaux dans la conduite des transition agroécologiques (construction de l’intentionnalité et de la légitimité, modes d’engagements dans les conduites du changement, recomposition de visons collectives, long vs court terme)
  • L’intermédiation comme pratique : examiner les aptitudes et les compétences requises pour une facilitation efficace (contextualisation, réflexivité, performativité)
  • Les nouveaux outils de l’intermédiation : du numérique aux jeux sérieux, quelles opportunités ou défis ?

Animation : Cassiano Luminati (Polo Poschiavo) et Paul Donadieu de Lavit (ETH)

  • Lise Landrin, Patrick Botazzi, Uni Berne, Suisse, L’agroécologie en scène : le théâtre comme dispositif technique d’intermédiation des savoirs.
  • Pierre Le Gall, Claire Delfosse, Université de Lyon, France, Une transition agroécologique en péril ? Le cas des produits sous AOP en Bresse.
  • Julie Mandresilahatra, Coopération territoriale multi-acteurs pour le développement de l’agroécologie à l’échelle régionale : l’exemple de la mise en œuvre de Plans de Développement Agroécologiques dans des zones de rizipisciculture à Madagascar.
  • Emilie Cremin, UNIL, Au-delà des positions préconçues dans la recherche transdisciplinaire : Les « enquêteurs habitants », incubateurs de transitions agroécologiques dans le delta indien des Sundarbans.
  • Processus de transition agroécologique et autorité épistémique : quels mécanismes de sélection des connaissances légitimes et pertinentes ?
  • Reconnaître la valeur des connaissances historiques et de la sagesse ancestrale dans le façonnement des pratiques agroécologiques.
  • Discuter des moyens d’intégrer les connaissances traditionnelles dans les transitions agroécologiques modernes.

Session 2A

Animation : Theodosia Anthopoulou (Uni Panteon) et Dimitra Gaki (Uni Thessalia)

  • Pradeep Mehta, UNDP, Inde, Apprendre des systèmes alimentaires indigènes de l’Himalaya.
  • Patrick Bottazzi, Lise Landrin, Joan Bastide, Université de Berne – CREATES / Senegal, (Re)territorialiser les systèmes alimentaires vers l’agroécologie : enjeux réflexifs et pratiques à partir d’une recherche transformative au Sénégal.
  • Raphaël Belmin, CIRAD, Sénégal, Soutenir la résilience et l’autodétermination des territoires agroécologiques menacés. Le cas de la Basse Casamance au Sénégal.
  • Kamar Habli, ISARA, VetAgroSup, France, Dynamiques territoriales en Dombes : Apport d’un projet collectif de valorisation de la carpe de Dombes dans la restauration collective.

Session 2b :
Animation : Andrea Mathez (UNIL) et Kenza Benabderrazik (ETH)

  • Zakaria Kadiri, Université Hassan II, Maroc, L’agroécologie, un mode de production à la marge des politiques publiques au Maroc.
  • Marc Breviglier, Lucia Bordone, Hind Ftouhi, David Goeury, Mohamed Mouskite, Haute école de travail social de Genève – HETS-GE, Université Cadi Ayyad, Marrakech, Suisse et Maroc, Les réussites moindres : ressorts de la persévérance et du découragement dans la mise en œuvre de la transition agroécologique au sud du Maroc.
  • Table ronde : Expressions d’espoir « silencieuses » – Porter la transition vers un présent et un avenir agroécologiques au Maroc.
  • Explorer les dimensions sociétales de la transition agroécologique au-delà du secteur agricole par une mobilisation des citoyens dans les territoires.
  • Aborder les défis liés à l’engagement de diverses parties prenantes et favoriser des processus de transition inclusifs.

Session 3a.

Animation : Dimitris Goussios (Uni Thessalia) et Paul Donadieu (ETH Zurich)

  • Aubéline Bellom, Claire Lamine, INRAE, France, Analyser les leviers d’une transition agroécologique à l’échelle locale : apport de l’écologie territoriale et mise en application en vallée de Quint, Drôme.
  • Luisa Salieri, Salma Loudiyi, VetAgroSup, France, Les projets agricoles coopératifs : des conditions territoriales d’émergence aux moyens de transformation du système agri-alimentaire local.
  • Juan Pablo Sciurano, INTA, Argentine, Introduction du premier Biodistrict en Serbie pour développer les pratiques agroécologiques et biologiques. Étude de cas de la région de Kolubara.
  • Emmanuelle Corratti, Université d’Auvergne, Entre hybridation et choc des cultures, quelle contribution du « retour à la terre » aux dynamiques de transition agroécologique des territoires ? Enquête dans les Pyrénées, le Massif Central et la Thessalie.

 

Session 3b.
Animation :François Casabianca (Origin for Sustainability) et Theodosia Anthopoulou (Uni Panteon)

  • Veronica Soto Pimentel, Faculté latino-américaine des sciences sociales, Argentine, Manifestations, connaissances et mouvements sociaux agroécologiques en Argentine (2019-2023)
  • Jovana Dikovic, CCRS, HEG-Fribourg, Suisse, Résilience prudente des agriculteurs

Juliana Cajiao, La Corporation colombienne de recherche agricole – AGROSASVIA / Colombie, Services et dés-services écosystémiques dans les paysages agricoles du piémont amazonien andin dans le département de Meta, Colombie : Étude de cas CBB.

  • Identifier les obstacles au sein du système agroalimentaire et les stratégies pour les surmonter.
  • Discuter des facteurs culturels, institutionnels et psychologiques qui influencent la dynamique de la transition.

Animation : François Casabianca (Origin for Sustainability) et Claire Bernard-Mongin (CIRAD)

  • Javier Sanz Cañada, Spanish Research Council, Spain, Obstacles à la mise à échelle (upscaling) de l’alimentation durable. Le cas de l’Espagne.
  • Armelle Mazé, Virginie Baritaux, Mathilde Geay-Galitre, Etienne Polge, Marie-Odile Nozières-Petit, INRAE, France, Le rôle potentiel des Indications Géographiques dans les transitions agroécologiques : extension du cadre IAD/SES
  • Roberta Centonze, Université de Halle, Allemagne, Droits d’usage civiques durables en tant que biens communs du patrimoine culturel.
ATELIER 5 : DROITS FONDAMENTAUX POUR UNE AGROECOLOGIE CITOYENNE ET INCLUSIVE - DROIT A L'ALIMENTATION, SECURITE SOCIALE DE L’ALIMENTATION, ACCES A LA TERRE.

Gaëlle Bigler (Agroecologyworks !), Christophe Golay (Geneva Academy & IHEID), Alessandra Roversi (DDC), Marco Trentin (consultant).

En reconnaissant et en respectant les droits fondamentaux liés à l’agroécologie citoyenne et inclusive, nous pouvons créer des systèmes alimentaires plus justes, durables et résilients. Cet atelier vise à inspirer l’action collective pour faire avancer ces droits essentiels et construire un avenir alimentaire meilleur pour tous. L’agroécologie citoyenne et inclusive repose sur les principes de durabilité, de justice sociale et de respect des droits fondamentaux des individus et des groupes. Dans cet atelier, nous explorerons les droits essentiels qui sous-tendent une agroécologie véritablement inclusive. Nous mettrons particulièrement l’accent sur le droit à l’alimentation et les droits fondamentaux liés à la sécurité sociale de l’alimentation et à l’accès à la terre.

Nous invitons à proposer des contributions sur les thèmes définis dans les objectifs, à la fois des chercheurs, des experts mais aussi des porteurs d’initiatives citoyennes sur les 5 continents. Les contributions seront présentées sous un format court de 10’, afin de laisser la place à des discussions entre les panélistes et les participants à cet atelier. Une déclaration finale sera formulée, pour porter les constats, attentes et vision à travers un ou des messages percutants à la communauté des ONG et des agences étatiques en charge de ces thèmes fondamentaux pour une transition vers des systèmes alimentaires durables portés par les principes et éléments de l’agroécologie. Les objectifs de l’atelier sont les suivants :

  • Comprendre les droits fondamentaux liés à l’agroécologie citoyenne et inclusive.
  • Explorer les défis actuels liés à ces droits et les solutions possibles.
  • Encourager la participation citoyenne dans la promotion et la protection de ces droits.
  • Les obligations des États et des acteurs concernés pour garantir ce droit.
  • Les obstacles à l’exercice effectif du droit à l’alimentation et les groupes les plus touchés.
  • Initiatives et bonnes pratiques pour promouvoir l’accès à une alimentation adéquate et nutritive pour tous.
  • Comprendre les droits fondamentaux liés à la sécurité sociale de l’alimentation.
  • Identifier les limites des politiques et programmes actuels visant à renforcer la sécurité alimentaire, la protection sociale, les filets de sécurité et les systèmes d’alerte précoce.
  • Souligner l’importance de l’autonomisation des communautés pour assurer leur propre sécurité alimentaire.
  • Initiatives et bonnes pratiques pour mettre en pratique la sécurité sociale de l’alimentation.
ATELIER 6 : SYSTEMES ALIMENTAIRES EQUITABLES ET JUSTES : TRANSPARENCE AU SEIN DU SYSTEME ALIMENTAIRE ET VRAI COUT DE L'ALIMENTATION.

Dominique Barjolle (UNIL), Veronica Petrencu (UNIL-EPFL)Rolf Arnold (UniBern), Philippe Baret (UCLouvain), Inès Burrus (Equal-Profit), Matthieu Calame (FPH), Nadia El-Hage (Arizona State University)

Les systèmes alimentaires jouent un rôle essentiel dans l’évolution de la santé humaine, de la durabilité environnementale et de la justice sociale. Cependant, les systèmes alimentaires actuels manquent souvent de transparence, occultant le coût réel de l’alimentation, qui englobe non seulement son coût de production et les marges, mais aussi ses impacts environnementaux, sociaux et sanitaires, qui sont des externalités non prises en compte dans le système économique actuel.

Pour établir la justice au sein du système alimentaire, une autre dimension est la transparence sur les coûts et les marges aux différents échelons de la filière, qui est la base de la confiance dans les marchés où des prix équitables rémunèrent les différents acteurs, sans que les relations de pouvoir sur les marchés induisent des distorsions dans la répartition de la valeur.

Cet atelier vise à favoriser le dialogue et la collaboration interdisciplinaires afin de mieux comprendre les défis et les opportunités liés à la transparence au sein des systèmes alimentaires et au concept du coût réel de l’alimentation. En rassemblant des perspectives diverses, nous visons à identifier des stratégies et des politiques innovantes pour promouvoir l’équité, la justice et la durabilité au sein de nos systèmes alimentaires.

Nous sollicitons des contributions portant, entre autres, sur les sujets suivants : quantifier le coût réel de la production, de la distribution et de la consommation alimentaires ; l’évaluation et la monétarisation des impacts environnementaux des différents systèmes de production alimentaire, mais aussi des impacts sociaux et sanitaires des systèmes alimentaires, y compris les questions d’accès à l’alimentation, d’équité et de nutrition, l’identification des obstacles et des possibilités de mise en œuvre de politiques et de pratiques alimentaires qui s’inscrivent dans une volonté de transparence sur les marchés, et d’équité dans les transactions commerciales. Des études de cas et des recherches empiriques sur des approches innovantes visant à améliorer la transparence et à prendre en compte le coût réel de l’alimentation sont bienvenues.

Les sessions s’articulent autour des thématiques suivantes :

Animation : Veronica Petrencu (E4S Université de Lausanne)

 

  • Philippe Baret, Université Catholique de Louvain, Belgique, Poser le cadre et les concepts (Lost in calculation) – Pourquoi on calcule ? Choix des indicateurs et enjeux de la transition.
  • Dominique Barjolle, Université de Lausanne, Suisse, Quelle signification de la rétribution des valeurs immatérielles des standards privés ou publics dans le calcul des vrais coûts et leur mise en œuvre.
  • William Addey, Université de Franche-Comté, Comment les définitions de la santé se répercutent dans « One Health »
  • Isa Cakir, CCRS, HEG Fribourg, Sur la juste évaluation des denrées alimentaires au moyen d’un modèle d’assurance.

Aborder des exemples et des expérimentations menés à l’échelle des entreprises dans la perspective de comprendre comment les décideurs font usage des données du calcul du vrai coût, comment cette information est interprétée et utilisée par les consommateurs dans leurs choix d’alimentation et leurs décisions d’achats.

Le lien sera fait avec l’usage des données produites par les calculs qui peuvent se faire pour rendre compte des coûts sociaux que les politiques publiques choisissent d’assumer à l’échelle à l’échelle nationale par exemple.

Animation : Nadia El Hage (Consultante)

  • Kathleen A. Merrigan, Le Centre Swette pour les systèmes alimentaires durables, Université de l’Etat d’Arizona ; Etats-Unis, Adoption de la comptabilité des coûts réels comme stratégie de réforme de la politique alimentaire
  • Philippe Baret, Diane Borniotto, UCLouvain, Le Basic) Le cas français des coûts cachés des pesticides
  • Miro Durini, Julia Hauri, Gwendal Laffranchini, Melody Song Jia Le, Rebecca Weber, ETH Zurich, Comptabilisation du coût réel des denrées alimentaires : Évaluation de l’impact des pesticides et de la politique en Suisse.

Aborder des exemples et des expérimentations menés à l’échelle des entreprises dans la perspective de comprendre comment les décideurs font usage des données du calcul du vrai coût, comment cette information est interprétée et utilisée par les consommateurs dans leurs choix d’alimentation et leurs décisions d’achats. Les questions de l’usage des produits par les consommateurs se traduit dans les coûts cachées, et cet aspect sera discuté.

Animation : Dominique Barjolle (Université de Lausanne)

  • Inès Burrus, Equal Profit, Volonté de payer des consommateurs : transparence et équité dans les chaînes d’approvisionnement.
  • Thomas Brunner, HAFL, Kate Dassesse, Barbara Franco Lucas, Joachim Marti, Anna Nicolet, UNISANTE, Perceptions et sensibilités des consommateurs à l’égard du coût réel des denrées alimentaires : Résultats d’une revue de la littérature et d’une enquête pilote menée en Suisse.
  • Gino Baudry, Agathe Crosnier, Marie-Clémence Breuillot, EPFL, Suisse, Laurence Jeangros, E4S UNIL, Une bouchée de la vraie comptabilité analytique pour les denrées alimentaires : le cas du pain et du vin

Panel participatif avec plusieurs représentants de la société civile, des participants agriculteurs, entrepreneurs du secteur alimentaire, des politiques et de personnes intéressées à la mise en oeuvre.

Animation : Philippe Baret (UC-Louvain) et Inès Burrus (EqualProfit)

  • Tim Crosby, Impact Investor at Thread Fund
  • Alessa Perotti, Mc Kinsey Suisse
  • Mariella Meyer, WWF Suisse
  • Laura Spring, Vision Landwirtschaft, Suisse (tbc)
  • tbc, OFEV et OFAG
ATELIER 7 : L’APPROVISIONNEMENT LOCAL POUR UNE ALIMENTATION SAINE DANS LES SYSTEMES ALIMENTAIRE URBAINS ET PERI-URBAINS

Florence Tartanac (FAO), Martijn Sonnevelt (WFSC ETH), Gabrielle Kesso van Zutphen-Küffer (Sight & Life), Helen Prytherch (SwissTPH), Céline Rozenblat (UNIL)

Cet appel à contributions offre une occasion unique de mettre en lumière et d’approfondir notre compréhension de l’agroécologie en tant que base d’un approvisionnement alimentaire local et durable, essentiel à l’amélioration des régimes alimentaires dans les contextes urbains. Nous attendons avec impatience vos précieuses contributions pour explorer le potentiel de l’agroécologie à transformer les systèmes alimentaires urbains, dont l’importance cruciale est à l’agenda du panel d’experts de haut-niveau auprès du Comité de la Sécurité alimentaire auprès de la FAO, qui sortira son rapport à ce sujet mi-2024.

Face à l’urbanisation croissante et aux défis qui y sont associés, notamment la sécurité alimentaire, l’accès à des régimes alimentaires sains et la durabilité environnementale, l’agroécologie apparaît comme une solution prometteuse. Elle offre une voie vers une production alimentaire locale et durable, capable de soutenir des régimes alimentaires sains et respectueux de l’environnement dans les zones urbaines. Cet appel à contributions vise à rassembler des recherches, des études de cas, des analyses et des réflexions sur le rôle de l’agroécologie dans la promotion d’un approvisionnement alimentaire local et durable dans les villes, contribuant ainsi à l’amélioration du régime alimentaire des citadins. L’approvisionnement local pourrait provenir de l’agriculture urbaine ainsi que des régions autour des villes, car il est reconnu que l’agriculture urbaine n’est pas en mesure de fournir suffisamment de nourriture à la population urbaine.

Facilitation : Martjin Sonnevelt (ETH)

  • Mortahina Rashid, Sustainable Agriculture Foundation Bangladesh, Helen Prytherch, Swiss TPH, Suisse, Gouvernance multisectorielle pour des systèmes alimentaires urbains durables dans les villes secondaires d’Asie et d’Afrique subsaharienne – Présentation de la plateforme de multigouvernance au Bangladesh.
  • Suwilanji Sinyangwe, The Food, Agriculture and Natural Resources Policy Analysis Network (FANRPAN) / South Africa, Cultiver la résilience : un cadre agroécologique adapté pour renforcer la souveraineté alimentaire urbaine dans les métropoles africaines.

Exploration des principes agroécologiques adaptés au contexte urbain et de leurs applications pratiques pour une production alimentaire durable – Études de cas sur la mise en œuvre réussie de pratiques agroécologiques dans des projets d’agriculture urbaine et des régions urbaines, et au-delà.

Facilitation : Florence Tartanac (FAO)

  • Papa Ngore, Diegane Diouf, Université du Sine Saloum, Sénégal, Hervé Lévite, FAO, Italie, Gilles Martin, FIDA, Italie, Analyse du système agricole urbain et périurbain de la ville de Kaffrine (Sénégal) par la méthodologie de l’Observatoire des Agricultures du monde et hypothèses d’actions collectives à mener par les jeunes dans le cadre du programme Villes Vertes de la FAO.
  • Amritbir Riar, FiBL, Suisse, Améliorer la diversité alimentaire et la résistance au climat par des pratiques agroécologiques au Tchad et au Niger
  • Charles Nwokoro, ETHZ, Suisse, Pratiques et interventions agroécologiques : aperçu d’une enquête menée auprès d’agriculteurs dans six villes secondaires du Bangladesh, du Kenya et du Rwanda.

Impact de l’agroécologie sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans les villes : Analyses de la contribution de l’agroécologie à l’amélioration de l’accès à des aliments frais, locaux et nutritifs dans les zones urbaines – Évaluation de l’impact des initiatives agroécologiques sur la diversité alimentaire et la santé publique dans les zones urbaines.

Facilitation : Cristina Laurenti (FiBL), Helen Prytherch (Swiss TPH)

  • Thomas Kuiper, BioVision, Suisse, Écouter les expériences des consommateurs et des vendeurs du marché dans le système alimentaire urbain d’Arusha (Tanzanie).
  • John Kawalago, Slow Food Ouganda, John Kariuki, Slow Food Kenya, Mavester Akson, Slow Food Malawi, Le rôle des marchés de producteurs agroécologiques dans l’amélioration de l’accès à une alimentation saine et abordable parmi les populations urbaines et périurbaines en Afrique de l’Est et du Sud. Le cas du Slow Food Earth Market et des marchés agroécologiques au Kenya, en Ouganda et au Malawi.
  • Marcello Vicovaro, Florence Tartanac, FAO, Italie, Rôle des marchés régionaux pour la sécurité alimentaire et l’amélioration du régime alimentaire (tbc).

Identification des principaux obstacles à l’adoption de l’agroécologie pour l’approvisionnement des zones urbaines et propositions de solutions – Perspectives pour le développement futur de l’agroécologie en tant que pilier pour une meilleure nutrition dans les systèmes alimentaires urbains durables.

Facilitation: Florence Tartanac (FAO), Kesso van Zutphen-Küffer (Fondation Sight and Life)

  • Clelia Maria Puzzo, Department of Economics and Social Sciences, Universitat Politècnica de València (UPV), Itzel Inti Maria Donati, Department of Architecture and Design Landscape and Environment Sapienza, University of Rome, Filiberto Altobelli, Council of Research in Agriculture and Analysis of Agricultural Economics, Research Centre for Agricultural Policies and Bio-Economy, José-María García-Alvarez-Coque, Department of Economics and Social Sciences, Universitat Politècnica de València (UPV, Implication communautaire et participation citoyenne dans une zone périurbaine agroécologique historique. Introduction d’une étude de cas utilisant le cadre d’analyse et de développement institutionnel (IAD) : le système du patrimoine agricole de L’Horta de València.
  • Sophia Demekas, ETH, Suisse, Straton Habumugisha, Fondation Sight and Life Rwanda, Évaluation des actions à double emploi dans les villes secondaires du Rwanda.
  • Kushal Poudel, ISARA, France, Dario Valarezo, Origin for Sustainability, Suisse, Adoption de l’économie circulaire dans le secteur du café et amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition à Rusizi, Rwanda.
  • Moshfequel Talukder, Fondation Sustainable Agriculture Bangladesh, Promotion des pratiques agricoles agroécologiques pour une meilleure nutrition – leçons tirées du projet NICE au Bangladesh.
Ce projet est possible grâce à la coopération des organismes et institutions
Co-organisateurs