Les systèmes alimentaires font face à des contraintes majeures, notamment le changement climatique et les attentes sociétales, qui se trouvent à un carrefour historique. Compte-tenu de l’accélération des conséquences du réchauffement sur les ressources telles que l’eau, mais aussi sur les événements climatiques extrêmes qui ravagent les cultures ou détruisent les habitations et infrastructures, ou encore l’épuisement des sols et la disparition d’espèces végétales et animales, l’humanité est à un tournant pour agir pour l’habitabilité la planète. Il devient crucial de trouver un chemin équitable, viable et pertinent pour réduire les atteintes aux ressources naturelles et gagner en résilience, tout en maîtrisant les facteurs qui contribuent au dépassement des limites de la planète. Cela doit se faire dans le respect des droits fondamentaux et des aspirations des communautés humaines. Au-delà des défis liés au climat, d’autres pressions sur les ressources planétaires telles que la démographie ou l’atteinte anthropique à la biodiversité remettent en question l’habitabilité même de la planète.
L’agriculture, en tant qu’acteur clé dans l’utilisation des sols, la sécurité alimentaire et la santé des écosystèmes cultivés, est au cœur des préoccupations. Cependant, l’ensemble des partenaires des systèmes alimentaires, au sens large, doivent également tenir compte des limites planétaires. L’agroécologie se positionne depuis longtemps comme une alternative crédible pour transformer les pratiques liées à l’agriculture et à l’alimentation, en mettant en lumière les facteurs sociaux cruciaux nécessaires pour accompagner ces changements.
Les acteurs impliqués dans la transformation des systèmes alimentaires explorent différentes solutions à l’échelle mondiale pour lutter contre la surexploitation des ressources naturelles en s’appuyant sur la diversité biologique et culturelle. Pour définir des feuilles de route communautaires, qu’elles soient urbaines ou rurales, la transition vers l’agroécologie et les décisions politiques qui la soutiennent sont influencées par des thèmes et des principes cruciaux. Ces derniers, pour avoir un impact, doivent être partagés, compris et catalyseurs au sein de la société civile, représentée par les consommateurs et les mouvements sociaux, ainsi que dans les instances scientifiques et de gouvernance politique.
Certains aspects de l’agroécologie, tels que la lutte biologique contre les prédateurs des cultures, l’utilisation d’alertes météorologiques pour déclencher des traitements biopesticides, et le recours au compost organique pour régénérer les sols, peuvent être appliqués de manière systématique dans des zones présentant des conditions environnementales variées. Cependant, en raison de l’influence de nombreux facteurs naturels sur la santé des plantes et des animaux, des ajustements à l’échelle locale, tels que des districts, des départements, des vallées ou des massifs montagneux, sont nécessaires pour garantir une production agroécologique en quantité et en qualité supérieures à l’agriculture conventionnelle. Les consommateurs eux-mêmes par leurs actes d’achat et leurs prises de décision jouent un rôle crucial, de même que les changements d’échelle dans les processus de transformation et de distribution des denrées alimentaires. Les enjeux de société qui se cachent derrière les choix de consommation, les droits fondamentaux et l’éthique citoyenne sont également en jeu dans la transition agroécologique des systèmes alimentaires.
Dans le cadre d’un processus de sélection rigoureux, nous proposons de réunir des chercheurs et des acteurs territoriaux de la Suisse et des pays voisins, mais aussi des pays du monde entier, ainsi que des porteurs d’innovations au sein des systèmes alimentaires. L’objectif est d’échanger sur le rôle et la portée des principes de l’agroécologie au cœur de leurs actions.
Le colloque offre une plateforme pour discuter et échanger autour d’exemples concrets de systèmes soutenus par les principes de l’agroécologie, tant à petite qu’à grande échelle. Il rassemble la communauté scientifique, les acteurs des territoires, les agriculteurs, les consommateurs, les agents de développement, ainsi que les décideurs au sein des instances de gouvernance et des experts internationaux.
Une session plénière introduira la thématique du forum, suivie de sept ateliers parallèles abordant les thèmes suivants :
Atelier 1 : Respect des limites planétaires et renforcement du socle social du système alimentaire
Atelier 2 : Comprendre la diversité des approches agricoles dans la transition des systèmes alimentaires
Atelier 3 : Contribution de la production animale et du pastoralisme dans une approche territoriale de l’agroécologie
Atelier 4 : Nourrir la transition agroécologique en explorant les dynamiques territoriales et les compétences non techniques
Atelier 5 : Droits fondamentaux pour une agroécologie citoyenne et inclusive – droit à l’alimentation, sécurité sociale de l’alimentation, accès à la terre.
Atelier 6 : Systèmes alimentaires équitables et justes : Transparence au sein du système alimentaire et Vrai Coût de l’Alimentation.
Atelier 7 : L’approvisionnement local pour une alimentation saine dans les systèmes alimentaire urbains et péri-urbains.
Colloque scientifique organisé par l’Institut de Géographie et Durabilité de l’UNIL, le centre « Enterprise for Society », le Forum Origine, Diversité et Territoires et le réseau de l’agroécologie en Suisse romande.
Les Journées scientifiques de l’agroécologie s’attaquent aux défis urgents des systèmes alimentaires en promouvant des pratiques durables et l’équité sociale. L’événement réunira des experts qui étudieront comment l’agroécologie peut transformer les systèmes alimentaires, avec des ateliers sur les limites planétaires, la diversité agricole et les dimensions sociales.
Session 1
WS1 – Comprendre la complexité, identifier les obstacles systémiques à l’évolution des systèmes alimentaires |
WS2 – Définir la production durable : exploration de méthodes agricoles alternatives pour la transition Agroécologique |
WS 3 – Le rôle des spécificités des produits animaux liées à leur origine dans l’adaptation aux changements climatiques, sociaux et économiques |
WS4 – Facilitation territoriale et compétences non techniques |
WS5 – Le droit à l’alimentation – Définition et portée du droit à l’alimentation en tant que droit fondamental |
WS6 – Débattre d’une grille de compréhension sur les différents concepts et niveaux de désagrégation pour le calcul des coûts réels de l’alimentation |
WS 7 – Cadre et gouvernance/MSP et approches participatives -Discussion |
Session 2
WS 1 – Explorer les liens entre la transition des systèmes alimentaires et les dimensions sociales de l’agriculture |
WS2 – Définir la valorisation : Exploration de méthodes agricoles alternatives pour la transition agroécologique |
WS3 – Identifier les voies de la dépendance matérielle et institutionnelle dans l’évolution des systèmes d’élevage et pastoraux |
WS4-a. Connaissances locales, culture et alimentation traditionnelle |
WS4-b. TBD |
WS5 – À DÉTERMINER |
WS6 – Coûts sociétaux et utilisation des coûts cachés dans les politiques publiques |
WS7 – Principes et pratiques de la production et de l’approvisionnement agroécologiques dans le contexte urbain |
Rendu possible grace à l’Association suisse pour les AOP-IGP
Session 3
WS1 – Obstacles et leviers à la transformation et à la distribution locales |
WS2 – Approche systémique de la mise à l’échelle : Exploration de méthodes agricoles alternatives pour la transition agroécologique |
WS3 – Approches multicritères et méthodes d’évaluation holistiques |
WS4-a. Leviers de transition au sein de la société locale |
WS4-b. Leviers de transition au sein de la société locale |
WS5 – La sécurité sociale de l’alimentation |
WS6 – Le véritable coût des produits |
WS7 – Synergies entre l’agroécologie, les circuits alimentaires courts et les marchés locaux dans les villes. |
WS1 – Habitudes alimentaires et coordination production-consommation |
WS2 -Evaluation : Exploration de méthodes agricoles alternatives pour la transition agroécologique |
WS3 – Action publique pour soutenir le changement, |
WS4 – Débloquer les obstacles systémiques |
WS5 – Accès à la terre |
WS6 – Table ronde – Comptabilité analytique réelle pour les denrées alimentaires |
WS7 – Défis et opportunités pour une alimentation agroécologique et nutritive dans les villes |
Pablo Tittonelli : L’agroécologie comme voie vers des systèmes alimentaires durables
Un événement public pour tous au centre-ville de Lausanne
Catherine Lavallez et Anouchka Bagnoud (Centre de compétences en Durabilité de l’UNIL)
De nombreux travaux ont été initiés, notamment par le Centre de compétences en durabilité de l’Université de Lausanne, à partir du modèle du Donut élaboré par K. Raworth. La particularité de ce dernier est de permettre une mise en relation des enjeux environnementaux et sociaux dans une perspective de durabilité forte prenant en compte l’existence de limites absolues (maximum dans les ressources consommées, minimum dans les besoins sociaux à satisfaire). Déjà utilisé avec succès pour dresser un état des lieux d’un système alimentaire local (au niveau du Canton de Vaud), cet outil a montré qu’il permettait de comprendre l’état de la situation environnementale et sociale, mais aussi de prendre conscience de l’ampleur des changements à réaliser pour repositionner, à l’horizon 2050, nos sociétés dans l’espace sûr et juste correspondant à l’intérieur du donut (où les limites tant environnementales que sociales sont respectées). Par ailleurs, ce modèle apparaît également comme un outil favorable à la mise en dialogue d’une pluralité d’actrices et acteurs qui, tous, participent aux systèmes alimentaires mais ont rarement l’opportunité de mener une réflexion commune, par-delà des positions et intérêts souvent divergents.
Ainsi, la réflexion sur la transition des systèmes alimentaires conduit aujourd’hui de nombreuses actrices et de nombreux acteurs à un sentiment d’impasse. C’est précisément cette situation que nous souhaitons contribuer à dépasser, en visant, à travers cet atelier, à élaborer de manière collective une vision systémique des filières alimentaires qui permettent de poser un diagnostic et aller collectivement de l’avant. Il s’agira donc, en s’appuyant sur les verrous et nœuds systémiques mis en évidence par l’approche du Donut, d’initier un travail d’approfondissement sur ces derniers, mais également d’identifier de premiers leviers et solutions pour une transformation des systèmes alimentaires vers une durabilité forte. D’un point de vue méthodologique, cet atelier sera aussi l’opportunité de tester et approfondir les usages possibles du modèle du Donut, dans une approche misant sur la complémentarité entre connaissances académiques et savoirs de terrain.
Cette première session se situe au niveau du système dans son ensemble. Elle vise à présenter, analyser et enrichir certains verrous systémiques déjà identifiés à travers l’approche du donut, ainsi que les leviers et solutions qui permettraient de dépasser ces verrous, tout en se questionnant sur les manières d’appréhender la complexité des systèmes alimentaires. Cette session conduira ainsi à traiter d’enjeux tels que ceux liés aux modes de gouvernance et d’organisation des filières, à la politique agricole (et d’autres politiques publiques influant sur les systèmes alimentaires), aux modèles et dynamiques économiques dans lesquels s’insère le fonctionnement de ces systèmes, etc.
Chaque agricultrice et chaque agriculteur est unique et doit donc faire face à des enjeux et verrous différents. A travers le donut, nous avons pu quantifier l’impact du système alimentaire vaudois sur les limites planétaires, et mettre en lumière différentes problématiques sociales. Cette session visera à approfondir celles relatives à la partie « production » des filières alimentaires. Elle conduira ainsi à examiner les difficultés liées aux conditions de travail et de vie du monde agricole, et sur les différentes perceptions qu’en ont les agricultrices et agriculteurs, mais aussi à mettre en perspective ces problématiques sociales avec les enjeux de transition des pratiques agricoles : dans quelle mesure la situation sociale peut-elle constituer un frein à la transition ? Du point de vue agricole, est-ce qu’il y a d’autres facteurs qui freinent la transition ?
Augmenter la proportion (de production et) de transformation et de distribution locale et durable pourrait être un grand pas pour se diriger l’intérieur du donut. La situation actuelle apparaît assez polarisée avec deux courants hermétiques l’un à l’autre : d’une part, un courant mainstream, puissant, guidé par les grandes distributions et, d’autre part, des initiatives alternatives à ce courant majoritaire, plus petites, qui peinent à survire sur le long terme et ne semblent pas en mesure de se généraliser. Cette session conduira donc à s’interroger sur des enjeux tels que la répartition des marges au niveau des filières alimentaires, les préoccupations de résilience et de rémunération des actrices et acteurs des systèmes alimentaires, la réduction de flux de matière et d’énergie, ou encore les possibilités de rapprochements entre consommatrices et consommateurs d’une part, agricultrices et agriculteurs, d’autre part.
La transition des systèmes agricoles et alimentaires, de la production à la distribution nécessite, pour se constituer et être viable, un alignement des comportements de consommation. Or, malgré les liens reconnus entre bénéfices environnementaux et bénéfices santé de l’adoption d’une alimentation moins carnée, comprenant davantage de produits locaux frais et de saison, etc. les régimes alimentaires et les habitudes d’achat apparaissent difficiles à changer. Pourquoi ? Quels sont les freins à ces changements ? Quelles pistes pour lever ces freins et aller vers un système moins inégalitaire au niveau social, puisque les populations défavorisées sont aussi celles qui, souvent, souffrent d’une alimentation moins saine au niveau tant nutritif qu’environnemental ?
Stéphane Bellon (INRAE), Rémi Cluset (FAO), Ivanoé Koog (Earthworm Foundation)
La dynamique des systèmes alimentaires connaît de profonds bouleversements, l’accent étant de plus en plus mis sur la durabilité, la résilience et les considérations éthiques. Dans ce paysage, diverses pratiques agricoles sont apparues comme des moteurs potentiels de changement positif. Cependant, les intersections et les synergies entre ces pratiques restent complexes et souvent mal comprises. Cet appel vise à explorer le rôle évolutif des pratiques agricoles dans la transformation des systèmes alimentaires, en se concentrant particulièrement sur l’interaction entre la permaculture, l’agriculture régénératrice, l’agriculture biologique, entre autres, et les principes agroécologiques.
L’objectif de l’atelier est de construire un savoir partagé entre les participants autour de la compréhension mutuelle des pratiques existantes, pour en fonder un socle commun de connaissances permettant une collaboration et des synergies qui puisse faire sens et améliorer la convergence vers la transition écologique des systèmes alimentaires.
Cette première session aura pour but de clarifier les définitions des différents modes de production, et de leur compatibilité avec une transition relevant de l’agroécologie. Cette session abordera la diversité et les controverses sur les pratiques agricoles qui proposent une alternative à l’agriculture dite « conventionnelle », c’est-à-dire qui exploite les ressources naturelles dans le respect des lois actuelles mais sans consentir d’efforts supplémentaires envers les ressources naturelles qui sont sous pression de l’exploitation anthropique, du changement climatique et de la globalisation des échanges commerciaux. Les contributions peuvent aborder sous l’angle de l’ontologie et l’épistémologie les fondements et les principes qui sous-tendent les pratiques, les mécanismes de gouvernance, et les approches par rapport à la transition écologique seront aussi abordés.
Animation : Rémi Cluset (FAO)
Dans cette session, le thème principal sera de passer d’une série de définitions et de considération pour des modes identifiés en session 1 à une vision holistique et systémique de la coexistence et des assemblages entre les modes de production. Les trajectoires, les changements d’échelle et les aspects temporels de la transition sont au cœur de cette session. Il s’agit de discuter sur la manière dont les modes de productions et les systèmes agricoles correspondants sont en progression dans certaines zones et parties du monde. Les contributions peuvent proposer des approches visant à identifier des critères de comparaison, mais aussi des expériences pratiques et vécues de coévolution, d’hybridation et d’assemblages vertueux entre les principes/éléments de l’agroécologie et plusieurs façons de nommer des pratiques ou des produits.
Animation : Ivanoé Koog (Fondation Earthworm)
Dans cette session, les principes qui sous-tendent les démarches actuelles en lien avec la transition agroécologique, seront confrontés à l’exploration ou l’analyse fondée sur des cadres conceptuels (frameworks) et des indicateurs d’évaluation (metrics) qui peuvent rendre compte de la profondeur de leur contribution à cette transition.
Animation : Pablo Tittonell (Uni-Groningen)
Les outils, approches et philosophie identifiés dans la session 3 seront ensuite discutés au regard des mécanismes de valorisation qui sont peuvent être de plusieurs ordres : inscription dans un patrimoine, conservation par un mécanisme légal, soutien financier public, création de l’image et de la réputation, attribution d’une plus-value par les acheteurs intermédiaires et les consommateurs finaux, etc.
Animation : Stéphane Bellon (INRAE)
Conclusion de l’atelier : Pablo Tittonell, Uni Groningen
Marcelo Champredonde (INTA), Philippe Jeanneaux (VetAgroSup), Jean-Louis Le Guerroué (Uni-Brazilia), Madeleine Kaufmann (OFAG), Ivana Mardesić (FAO)
Cet atelier propose de discuter les contributions des principes de l’agroécologie aux systèmes d’élevage. Le but est d’en discuter différents aspects :
Animation : Marcelo Champredonde (INTA), Jean-Louis Le Guerroué (Uni-Brazilia)
Animation : Philippe Jeanneaux (VetAgroSup), Isabella Maglietti Smith (Origin for Sustainability)
Chris Magero, UICN, Identification des voies de dépendance matérielle et institutionnelle dans l’évolution du bétail
Animation: Madeleine Kaufmann (OFAG), Ivana Mardesić (FAO)
François Casabianca (ORIGIN), Claire Bernard-Mongin (CIRAD), Paul Donadieu (ETH), Dimitris Goussios (Uni-Thessalie), Cassiano Luminati (Polo Poschiavo), Emilia Schmitt (UNIL).
L’appel mondial en faveur de pratiques agricoles durables a suscité une évolution vers la transition agroécologique, soulignant la nécessité d’approches localisées et basées sur le territoire. Cet atelier vise à explorer les dynamiques complexes de la transition agroécologique au sein de territoires spécifiques, en se concentrant sur les processus de facilitation, le développement de compétences non techniques et le dépassement des barrières systémiques. En approfondissant ces thèmes, nous souhaitons favoriser une meilleure compréhension de la manière de naviguer efficacement et d’accélérer la transition vers des systèmes alimentaires plus résilients et durables. Les objectifs de l’atelier sont les suivants :
Animation : Cassiano Luminati (Polo Poschiavo) et Paul Donadieu de Lavit (ETH)
Session 2A
Animation : Theodosia Anthopoulou (Uni Panteon) et Dimitra Gaki (Uni Thessalia)
Session 2b :
Animation : Andrea Mathez (UNIL) et Kenza Benabderrazik (ETH)
Session 3a.
Animation : Dimitris Goussios (Uni Thessalia) et Paul Donadieu (ETH Zurich)
Session 3b.
Animation :François Casabianca (Origin for Sustainability) et Theodosia Anthopoulou (Uni Panteon)
Juliana Cajiao, La Corporation colombienne de recherche agricole – AGROSASVIA / Colombie, Services et dés-services écosystémiques dans les paysages agricoles du piémont amazonien andin dans le département de Meta, Colombie : Étude de cas CBB.
Animation : François Casabianca (Origin for Sustainability) et Claire Bernard-Mongin (CIRAD)
Gaëlle Bigler (Agroecologyworks !), Christophe Golay (Geneva Academy & IHEID), Alessandra Roversi (DDC), Marco Trentin (consultant).
En reconnaissant et en respectant les droits fondamentaux liés à l’agroécologie citoyenne et inclusive, nous pouvons créer des systèmes alimentaires plus justes, durables et résilients. Cet atelier vise à inspirer l’action collective pour faire avancer ces droits essentiels et construire un avenir alimentaire meilleur pour tous. L’agroécologie citoyenne et inclusive repose sur les principes de durabilité, de justice sociale et de respect des droits fondamentaux des individus et des groupes. Dans cet atelier, nous explorerons les droits essentiels qui sous-tendent une agroécologie véritablement inclusive. Nous mettrons particulièrement l’accent sur le droit à l’alimentation et les droits fondamentaux liés à la sécurité sociale de l’alimentation et à l’accès à la terre.
Nous invitons à proposer des contributions sur les thèmes définis dans les objectifs, à la fois des chercheurs, des experts mais aussi des porteurs d’initiatives citoyennes sur les 5 continents. Les contributions seront présentées sous un format court de 10’, afin de laisser la place à des discussions entre les panélistes et les participants à cet atelier. Une déclaration finale sera formulée, pour porter les constats, attentes et vision à travers un ou des messages percutants à la communauté des ONG et des agences étatiques en charge de ces thèmes fondamentaux pour une transition vers des systèmes alimentaires durables portés par les principes et éléments de l’agroécologie. Les objectifs de l’atelier sont les suivants :
Dominique Barjolle (UNIL), Veronica Petrencu (UNIL-EPFL)Rolf Arnold (UniBern), Philippe Baret (UCLouvain), Inès Burrus (Equal-Profit), Matthieu Calame (FPH), Nadia El-Hage (Arizona State University)
Les systèmes alimentaires jouent un rôle essentiel dans l’évolution de la santé humaine, de la durabilité environnementale et de la justice sociale. Cependant, les systèmes alimentaires actuels manquent souvent de transparence, occultant le coût réel de l’alimentation, qui englobe non seulement son coût de production et les marges, mais aussi ses impacts environnementaux, sociaux et sanitaires, qui sont des externalités non prises en compte dans le système économique actuel.
Pour établir la justice au sein du système alimentaire, une autre dimension est la transparence sur les coûts et les marges aux différents échelons de la filière, qui est la base de la confiance dans les marchés où des prix équitables rémunèrent les différents acteurs, sans que les relations de pouvoir sur les marchés induisent des distorsions dans la répartition de la valeur.
Cet atelier vise à favoriser le dialogue et la collaboration interdisciplinaires afin de mieux comprendre les défis et les opportunités liés à la transparence au sein des systèmes alimentaires et au concept du coût réel de l’alimentation. En rassemblant des perspectives diverses, nous visons à identifier des stratégies et des politiques innovantes pour promouvoir l’équité, la justice et la durabilité au sein de nos systèmes alimentaires.
Nous sollicitons des contributions portant, entre autres, sur les sujets suivants : quantifier le coût réel de la production, de la distribution et de la consommation alimentaires ; l’évaluation et la monétarisation des impacts environnementaux des différents systèmes de production alimentaire, mais aussi des impacts sociaux et sanitaires des systèmes alimentaires, y compris les questions d’accès à l’alimentation, d’équité et de nutrition, l’identification des obstacles et des possibilités de mise en œuvre de politiques et de pratiques alimentaires qui s’inscrivent dans une volonté de transparence sur les marchés, et d’équité dans les transactions commerciales. Des études de cas et des recherches empiriques sur des approches innovantes visant à améliorer la transparence et à prendre en compte le coût réel de l’alimentation sont bienvenues.
Les sessions s’articulent autour des thématiques suivantes :
Animation : Veronica Petrencu (E4S Université de Lausanne)
Aborder des exemples et des expérimentations menés à l’échelle des entreprises dans la perspective de comprendre comment les décideurs font usage des données du calcul du vrai coût, comment cette information est interprétée et utilisée par les consommateurs dans leurs choix d’alimentation et leurs décisions d’achats.
Le lien sera fait avec l’usage des données produites par les calculs qui peuvent se faire pour rendre compte des coûts sociaux que les politiques publiques choisissent d’assumer à l’échelle à l’échelle nationale par exemple.
Animation : Nadia El Hage (Consultante)
Aborder des exemples et des expérimentations menés à l’échelle des entreprises dans la perspective de comprendre comment les décideurs font usage des données du calcul du vrai coût, comment cette information est interprétée et utilisée par les consommateurs dans leurs choix d’alimentation et leurs décisions d’achats. Les questions de l’usage des produits par les consommateurs se traduit dans les coûts cachées, et cet aspect sera discuté.
Animation : Dominique Barjolle (Université de Lausanne)
Panel participatif avec plusieurs représentants de la société civile, des participants agriculteurs, entrepreneurs du secteur alimentaire, des politiques et de personnes intéressées à la mise en oeuvre.
Animation : Philippe Baret (UC-Louvain) et Inès Burrus (EqualProfit)
Florence Tartanac (FAO), Martijn Sonnevelt (WFSC ETH), Gabrielle Kesso van Zutphen-Küffer (Sight & Life), Helen Prytherch (SwissTPH), Céline Rozenblat (UNIL)
Cet appel à contributions offre une occasion unique de mettre en lumière et d’approfondir notre compréhension de l’agroécologie en tant que base d’un approvisionnement alimentaire local et durable, essentiel à l’amélioration des régimes alimentaires dans les contextes urbains. Nous attendons avec impatience vos précieuses contributions pour explorer le potentiel de l’agroécologie à transformer les systèmes alimentaires urbains, dont l’importance cruciale est à l’agenda du panel d’experts de haut-niveau auprès du Comité de la Sécurité alimentaire auprès de la FAO, qui sortira son rapport à ce sujet mi-2024.
Face à l’urbanisation croissante et aux défis qui y sont associés, notamment la sécurité alimentaire, l’accès à des régimes alimentaires sains et la durabilité environnementale, l’agroécologie apparaît comme une solution prometteuse. Elle offre une voie vers une production alimentaire locale et durable, capable de soutenir des régimes alimentaires sains et respectueux de l’environnement dans les zones urbaines. Cet appel à contributions vise à rassembler des recherches, des études de cas, des analyses et des réflexions sur le rôle de l’agroécologie dans la promotion d’un approvisionnement alimentaire local et durable dans les villes, contribuant ainsi à l’amélioration du régime alimentaire des citadins. L’approvisionnement local pourrait provenir de l’agriculture urbaine ainsi que des régions autour des villes, car il est reconnu que l’agriculture urbaine n’est pas en mesure de fournir suffisamment de nourriture à la population urbaine.
Facilitation : Martjin Sonnevelt (ETH)
Exploration des principes agroécologiques adaptés au contexte urbain et de leurs applications pratiques pour une production alimentaire durable – Études de cas sur la mise en œuvre réussie de pratiques agroécologiques dans des projets d’agriculture urbaine et des régions urbaines, et au-delà.
Facilitation : Florence Tartanac (FAO)
Impact de l’agroécologie sur la sécurité alimentaire et la nutrition dans les villes : Analyses de la contribution de l’agroécologie à l’amélioration de l’accès à des aliments frais, locaux et nutritifs dans les zones urbaines – Évaluation de l’impact des initiatives agroécologiques sur la diversité alimentaire et la santé publique dans les zones urbaines.
Facilitation : Cristina Laurenti (FiBL), Helen Prytherch (Swiss TPH)
Identification des principaux obstacles à l’adoption de l’agroécologie pour l’approvisionnement des zones urbaines et propositions de solutions – Perspectives pour le développement futur de l’agroécologie en tant que pilier pour une meilleure nutrition dans les systèmes alimentaires urbains durables.
Facilitation: Florence Tartanac (FAO), Kesso van Zutphen-Küffer (Fondation Sight and Life)